Il avait lancé quatre initiatives contre la surpopulation étrangère dans les années 70. Aujourd’hui, ses thèses sont remises au goût du jour par l’UDC. Mais les différences entre les deux mouvements et les deux époques sont plus importantes que les similitudes.
Zurich n’aura pas sa rue James-Schwarzenbach (1911-1994). La proposition émanait des Démocrates suisses, désireux d’honorer le conseiller national, dont le principal titre de gloire fut de déposer dans les années 70 quatre initiatives contre «la surpopulation étrangère». La plus connue fut rejetée de justesse le 7 juin 1970, par 54% des votants.
Le Conseil de ville de Zurich a refusé plus sèchement la proposition de baptiser une rue au nom de James Schwarzenbach, par 114 voix contre une, mais l’UDC a trouvé l’idée «pas tout à fait antipathique».
C’est un euphémisme. Le programme pour les élections nationales de 2011, élaboré par l’idéologue de l’UDC Christoph Mörgeli, pourrait avoir été écrit par James Schwarzenbach. Il y est question de la «surpopulation étrangère de la Suisse» (Ueberfremdung), mais aussi de craintes qui occupaient déjà le patricien zurichois des années 70: le bétonnage de la Suisse, la pénurie de logements abordables pour les petites gens.
Lire la suite de cet article de Jean-Claude Péclet dans le Temps
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