SOS Racisme a dénoncé mardi dans un communiqué une "conséquence de la stigmatisation ethnique" après l'intrusion de plusieurs hommes cagoulés et armés, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans un camp de Roms situé dans la plaine de Triel-sur-Seine (Yvelines).
Se disant "consternée et indignée", l'association estime que "cette attaque s'avère être un terrible passage à l'acte, illustrant sombrement le contexte dangereux de libération d'une parole haineuse et raciste, que SOS Racisme dénonce depuis plusieurs mois".
"SOS Racisme interpelle les autorités quant aux potentielles responsabilités de celles-ci au regard de la politique menée actuellement de stigmatisation et de bouc-émissarisation visant les ressortissants communautaires, roumains et bulgares, en raison de leur origine ethnique (Rom), et concrétisée par le projet de loi Besson", écrit l'association.
Selon des témoignages recueillis par les enquêteurs, des hommes "habillés comme des policiers" ont fait irruption dans le camp de Triel, durant la nuit de mercredi à jeudi, à bord d'une voiture munie d'un gyrophare. Ils ont pénétré dans des caravanes avec des fusils et des matraques. Plusieurs personnes du camp ont affirmé avoir été molestées et menacées avec des armes à feu, une femme précisant avoir été obligée de se déshabiller. Une enquête, confiée au commissariat de Poissy (Yvelines), a été ouverte.
Une trentaine de familles roms, menacées d'expulsion, vivent depuis plusieurs années dans des conditions précaires sur un ensemble de terrains privés dans la plaine de Triel-sur-Seine.
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