mardi 5 juillet 2005

Des députées solidaires avec la Bosnie

«Marrainage» · Neuf conseillères nationales s'envolent demain pour Sarajevo. Elles vont rencontrer les veuves de Srebrenica dans un élan de solidarité féminine soutenu par le DFAE.

«Je ne vous oublierai pas». Micheline Calmy-Rey avait fait cette promesse il y a deux ans aux femmes de Srebrenica. La rencontre avec les veuves et les survivantes du massacre de juillet 1995 au cours duquel quelque 8000 musulmans bosniaques ont péri avait constitué le point fort de sa visite de septembre 2003 en Bosnie-Herzégovine. La conseillère fédérale a tenu sa promesse. Elle est à l'origine de la constitution d'un groupe de femmes parlementaires qui s'est donné pour but de «marrainer» les femmes victimes de violence. Neuf d'entre elles se rendront la semaine prochaine à Srebrenica pour voir comment concrétiser cette solidarité.

L'article est de Christiane Imsand, il a été publié dans La Liberté.

Dix ans après le massacre de Srebrenica

Le massacre de Srebrenica est l'un des épisodes les plus atroces de la guerre qui a ravagé l'ex-Yougoslavie. Le 11 juillet 1995, les forces serbes attaquent la ville à majorité musulmane, trient les habitants et exécutent quelque 8000 hommes. Ce n'est pas seulement le pire massacre en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais aussi un des pires échecs de l'ONU qui avait fait de cette ville une «zone de sécurité». Les Serbes étaient cependant proches de la défaite finale. En novembre de la même année, les Accords de Dayton divisent la Bosnie en une Fédération croato-bosniaque et une République serbe. Ils attribuent Srebrenica à cette dernière.
Le 11 juillet prochain, une marche internationale de commémoration doit réunir quelque 40 000 personnes à Srebrenica. La marche à proprement parler débutera trois jours plus tôt car les participants vont parcourir en sens inverse l'itinéraire de la colonne qui a fui la ville et qui a été décimée par les forces serbes. Les Bosniaques résidant en Suisse seront peu nombreux à faire le déplacement car les réfugiés reconnus risqueraient de perdre leur statut, Berne en tirant la conclusion qu'ils n'ont plus besoin de la protection de la Suisse. Il en va de même des requérants d'asile. CI

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