Les partis de gauche vaudois unissent leurs voix pour contrer l’initiative de l’UDC sur les renvois des étrangers criminels et le contre-projet des Chambres fédérales.
«Les étrangers sont des êtres humains, pas des animaux, fulmine Ada Marra, conseillère nationale socialiste. On a l’impression que plus personne n’ose dire qu’ils ont aussi des droits.» A un mois des votations, le PS, les Verts et le POP vaudois ont appelé hier au rejet de l’initiative de l’UDC pour le renvoi des étrangers criminels.
Le contre-projet concocté par les Chambres fédérales n’obtient pas plus leurs faveurs. «Le contre-projet se montre parfois plus dur que l’initiative UDC, regrette Ada Marra. Par exemple, un étranger pourrait être renvoyé pour cause d’alcool au volant. Accepter ce contre-projet, c’est accepter le discours de l’UDC. Depuis 2002, le peuple a dû chaque année se prononcer sur le thème des étrangers, sauf en 2003. Le climat anti-étrangers s’aggrave. Il faut le dénoncer.»
Pour la gauche, l’initiative de l’UDC aurait dû être invalidée, «car elle contrevient au principe de non-refoulement garanti par nos engagements internationaux. Ce genre de loi est incompatible avec un Etat de droit et un ordre public tant national qu’international digne de ce nom.»
Les trois partis estiment que les deux textes auront pour seuls effets d’engorger encore plus les cellules du centre de détention de Frambois et de pousser des ressortissants étrangers à la clandestinité, puisque de nombreux étrangers ne peuvent pas être renvoyés à cause de l’absence d’accord de réadmission avec leur pays d’origine. «Nous ne sommes pas les partis des étrangers, conclut Ada Marra. Nous disons juste que les étrangers ont aussi des droits.»
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