lundi 26 octobre 2009

La porte étroite de l’asile

En 2008, ils ont été 13'000 à demander l'asile en en Suisse. Reportage: Lydia Gabor.

Mais la rigueur de la procédure dans notre pays n'entrouvre finalement la porte qu'à une minorité d'entre eux.

Nouvelle diffusion de l'émission du 18 octobre 2009.

En 2008, 13'000 personnes ont été enregistrées comme requérants d'asile sur le sol helvétique.

A leur arrivée, les candidats à l'asile passent obligatoirement par l'un des quatre centres d'enregistrement et de procédure des quatre régions linguistiques de Suisse: Bâle, Chiasso, Kreuzlingen(Thurgovie) et Vallorbe.

Lydia Gabor a enquêté dans le Centre d'enregistrement et de procédure de Vallorbe, qui accueille actuellement 190 requérants d'asile, hommes, femmes et enfants confondus.

A travers la vie quotidienne du Centre, on assiste à toutes les étapes de la procédure de demande d'asile en Suisse:

l'arrivée, la feuille d'admission, la fouille, le contrôle médical et la prise d'empreintes (transmises à tous les centres d'enregistrements d'Europe), l'audition.

On accompagne quelques-uns de ces requérants, tant à l'intérieur du Centre, dans ce qui ressemble à un parcours du combattant, qu'à l'extérieur, à la Gare de Vallorbe, notamment, où les bénévoles de l'association Aravoh les accueillent et leur proposent, via l'EPER (Entraide Protestante Suisse), une aide juridique.

Quels sont les parcours de vie qui font aboutir ces femmes et ces hommes dans notre pays?

Qui sont ces hommes et ces femmes venus d'autres continents? Quels sont leurs parcours de vie? Comment sont-ils arrivés dans notre pays? Quelles sont leurs attentes par rapport à la Suisse? Et, si la réponse à leur demande est négative, que feront-ils?

A l'issue de la deuxième audition, étape cruciale de la procédure, le demandeur va savoir si son dossier est dirigé vers une non-entrée en matière (NEM), une admission provisoire ou une demande d'asile.

A chacune de ces étapes, on s'interroge sur le statut du droit d'asile en Suisse: est-il toujours considéré comme un droit? La procédure actuelle n'est-elle pas avant tout destinée à limiter au maximum le nombre de réfugiés?

La question reste ouverte quand on sait que seules 10% des demandes aboutissent à un droit d'asile. Les autres se répartissent entre 60% de NEM (supposés quitter immédiatement le territoire suisse) et 30% d'admissions provisoires, qui visent au retour au pays d'origine dès que la situation politique est considérée comme stabilisée.

Un reportage de Lydia Gabor, dans une réalisation de Bruno Séribat, présenté par Marc Giouse

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'asile en Suisse est basé sur l'statistique. si non on doit pas dire qu'il ya seulement 10% qui obtiennent l'asile.je trouve qu'il y a plus de 50% qui doivent obtenir l'asile et l'admission provisoire. Ceux qui aident les réfugies doivent obliger la confédération et l'ODM d'appliquer les lois et attribuer les permis des séjours à ceux qui on des problèmes et ceux qui sont bien integrés dans notre pays.Le mieux est de dire ouvertement que tous les portes sont fermé et qu'on veut plus de demande d'asile. L'asile en suisse c'est une question de choix et non des lois.