UDC: congrès extraordinaire sur l'asile et les étrangers à Berne
L'UDC suisse est réunie aujourd'hui à Berne en un congrès extraordinaire portant sur les thèmes de l'asile et des migrations. Deux documents sont soumis aux délégués et membres pour approbation.
Après les divergences internes liées aux récentes discussions sur la crise économique et les banques, le parti se retrouve en terrain connu, avec une thématique éprouvée qui devrait faire l'unanimité. Les deux papiers de position reprennent les exigences coutumières du parti dans le domaine de l'asile et des étrangers, sous une forme parfois durcie.
Criminalité étrangère, "industrie de l'asile", destruction des oeuvres sociales, incompatibilité entre Islam et droit suisse sont quelques uns des points forts évoqués par les différents orateurs de la journée. Les démocrates du centre proposent diverses mesures comme la révision de l'accord sur la libre circulation des personnes ou un durcissement du droit pénal.
Le parti suggère en particulier des peines plus sévères pour les jeunes, notamment de la prison pour les plus de quatorze ans, et l'application du droit des adultes dès seize ans. Il prône aussi la réintroduction des courtes peines privatives de liberté et l'expulsion automatique en cas de délit grave.
Les quelque 500 délégués présents se sont retrouvés en terrain connu après les divergences internes liées aux récentes discussions sur la crise économique et les banques. Ils ont approuvé deux documents qui reprennent les exigences coutumières du parti dans le domaine de l'asile et des étrangers, sous une forme toutefois durcie. Dans son papier "Migration 2009", l'UDC critique l'importante criminalité étrangère, la destruction des assurances sociales et la formation de sociétés islamiques parallèles. Le parti se dit aussi alarmé par les conséquences négatives de l'immigration de masse. "Il est grand temps de montrer qui est l'hôte ici", a dit Brunner. [Keystone]Les intervenants ont tous été d'accord pour dire que la situation s'est dramatiquement détériorée depuis l'éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. "Il est grand temps d'imposer à nouveau les règles en vigueur dans ce pays. Il est grand temps de montrer qui est vraiment l'hôte ici", s'est exclamé le président de l'UDC Toni Brunner. Dans ses deux papiers de position, les démocrates du centre proposent également une révision de l'accord sur la libre circulation des personnes dans le but de freiner l'immigration en provenance de l'Union européenne. Les UDC prônent moins d'immigration, des lois plus strictes et des jugements plus durs. L'UDC exige aussi la réintroduction des quotas d'étrangers et un accès limité aux assurances sociales pour éviter leur ruine. La Suisse ne peut pas être à la fois une terre d'accueil et un Etat social, selon le texte sur la migration. Un congrès de l'UDC sur l'asile et les étrangers
Durcir le ton
Le conseiller national bernois Adrian Amstutz s'est lui insurgé contre une véritable "industrie de l'asile", épinglant au passage Eveline Widmer-Schlumpf. Son collègue valaisan Oskar Freysinger a mis en garde contre le noyautage du droit suisse par la charia islamique et la formation de ghettos religieux et culturels.La prison dès 14 ans
Le parti suggère ainsi un durcissement du code pénal avec notamment de la prison dès 14 ans et l'application du droit des adultes dès 16 ans. Il veut aussi la réintroduction des courtes peines privatives de liberté et l'expulsion automatique en cas de délit grave.Des quotas pour les étrangers
En matière d'asile, l'UDC souhaite une application plus conséquente de la loi révisée en 2006. Les nouvelles propositions du Conseil fédéral ne vont pas assez loin. Des durcissements sont demandés, notamment dans la règlementation des cas de rigueur. Les personnes menacées dans leur existence doivent toutefois pouvoir trouver refuge en Suisse, selon la résolution "Pour une politique d'asile efficace".
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