lundi 22 août 2005
A Aigle, la fête des couleurs sous la pluie
Parmi la vingtaine de productions qui se sont succédé sur la scène du petit chapiteau, le groupe Las Parrandas — du Venezuela — a apporté une note très colorée.
Dans 24heures Edition Chablais, Corinne Feuz rends compte de la 5eme fête dess couleurs organisée par le centre culturle de la Planchette.
La pluie persistante a eu raison du cortège en ville, qui devait avoir lieu samedi. Mais pas de la manifestation, ni de l’enthousiasme qu’elle génère auprès des communautés étrangères qui y participent. Quant au public, il est toujours plus étoffé de Suisses.
Samedi, 18 h 30, quartier de la Planchette. Les yeux clos, le petit bonhomme africain dort dans une étoffe bigarrée, confortablement pelotonné sur le dos de sa maman. Sous le chapiteau étoilé, la température monte d’un cran. Alors qu’à l’extérieur une fine pluie tombe toujours. Sur scène, la communauté albanaise danse à l’invitation du chanteur Isufu Hajvulla et de Behqieti Heqiat, au piano. Les notes de ce dernier sont quelque peu discordantes, mais le public, métissé, n’en a cure.
Un pont entre les cultures
«C’est la fête», glisse Ulada, un jeune Serbe, assis parmi les premiers rangs. Que lui apporte-t-elle? «C’est juste une fête… et c’est bien», confie encore le jeune homme. Quelques rangées derrière, Heidi est venue avec une amie. La Suissesse, déjà présente la veille, habite sous-gare, mais pas du côté de la Planchette. Pourquoi s’est-elle déplacée? «J’ai beaucoup d’amis étrangers. Je suis venue pour eux, pour leur montrer que j’étais là.» Au fil des ans, le nombre d’Helvètes qui prennent part à la manifestation instaurée pour créer des liens entre les Aiglons, les Chablaisiens et les communautés étrangères semble s’étoffer.
Responsable du Service communautaire de la Planchette et organisateur de la fête aux côtés de nombreux bénévoles, Serge Paccaud semble pourtant déçu de la participation des Aiglons: «J’ai envie de dire qu’on les aura à la longue.» A ses côtés, Alice Paschoud positive: «Les gens du coin reviennent année après année. Ça s’élargit. Ils sont contents que cela existe. Que cela reste simple, accessible.» Un sentiment fortement relayé au sein des communautés. Entre deux ventes de beignets de bacalhau, Sofia — une jeune Portugaise autrefois établie à la Planchette et désormais installée à Villeneuve —, glisse: «C’est une fête sympathique, une façon de rencontrer les gens.»
Parmi les représentants des communautés étrangères qui proposaient les spécialités de leurs pays, comme ceux qui sont montés sur scène, les visages sont ceux de la Planchette. Et de bien au-delà. Le réseau des communautés a à nouveau fonctionné afin de trouver groupes et coups de main nécessaires à la fête.
La communauté helvétique s’est mariée aux couleurs le temps de la fête. Et durant la semaine précédente, lors des ateliers de jeux et de création proposés à l’enseigne de «Quartier Animés». Samedi, en fin de matinée, alors que le cortège en ville venait d’être annulé, André Bader — membre du Service communautaire — confiait: «Jamais nous n’aurions eu un cortège aussi étoffé. Avec aussi une couleur suisse — la Fanfare municipale d’Aigle et les Fifres et Tambours de Montreux —, c’était parfaitement bigarré!»
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