L’opinion d’Olivier Guéniat, chef de la Police judiciaire neuchâteloise.
«70% d’étrangers dans les prisons suisses représente un pourcentage élevé, mais stable, relève Olivier Guéniat. Non, je ne suis pas inquiet. Concrètement, le chiffre ne révèle pas une nouvelle criminalité.»
Si l’on en croit le chef de la Police judiciaire neuchâteloise, le taux de 70% est une conséquence du changement dans le droit pénal, qui tend aujourd’hui à la suppression des courtes peines. «Celles-ci sont de plus en plus remplacées par la surveillance électronique ou par des travaux d’intérêt public. A l’évidence, on accorde un sursis plus volontiers à un résident qui a un travail, une famille, un appartement qu’à un étranger souvent sans situation.»
La population étrangère est de fait plus vulnérable. «On ne va pas mettre un bracelet électronique à un Géorgien qui n’a aucun statut en Suisse», explique encore Olivier Guéniat. Le criminologue ne croit pas qu’un durcissement législatif puisse remédier à ce type de délinquance.
Réintroduire la mixité sociale, investir dans le scolaire et dans les places d’apprentissage apparaissent comme les seules mesures efficaces, à ses yeux.
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