Dans le courrier des lecteurs de 24heures
«Ils voulaient des bras et ils eurent des hommes!» La formule de Max Frisch est célèbre, parce que tellement révélatrice de la légèreté avec laquelle on fait appel à la main-d'œuvre étrangère et de la complexité des conséquences humaines que ces déracinements entraînent.
(...) Nous avons besoin de main-d'œuvre bon marché pour travailler dans nos hôtels, nos homes, nos champs, nos usines. Nous avons aussi besoin de «cerveaux» pour développer nos unis et nos écoles polytechniques, pour diriger nos grandes entreprises. Là, le recrutement à l'étranger est plus sélectif mais il est important aussi.
Notre économie a tant besoin de l'étranger qu'elle a combattu les initiatives xénophobes. Mais elle n'a pas besoin de la famille de l'étranger, de ses enfants et de ses petits-enfants. Elle n'a pas besoin de ses problèmes, de sa nostalgie, de son déracinement et de ses difficultés d'intégration.
Alors, lorsqu'il s'agit de légiférer sur l'immigration, la loi qui en résulte n'est pas bonne humainement, mais économiquement intéressée... Souvenons-nous de notre responsabilité: aucun étranger ne vient en Suisse sans permis de travail (à l'exception du petit pour-cent d'immigrants venu par le biais de l'asile). Ils sont donc nos invités…
Marie-Hélène Borgeat, Vernayaz
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