L’Italie a commencé la semaine dernière à ficher les habitants des camps de nomades de Naples et de Milan. Enfants compris. Les policiers transalpins relèveront aussi les empreintes digitales, ainsi que les «religions », et les «ethnies» des Roms de Rome dès les prochains jours.
Une politique de «recensement » qui a été décriée dès son annonce le 25 juin. Après l’opposition, qui a qualifié ce fichage de «raciste», et les évêques, qui ont estimé que la mesure rappelait «le régime de Vichy en France», des députés européens ont dénoncé la semaine dernière le projet du gouvernement italien. Ils estiment «inconcevable, dans un état membre de l’Union européenne, qu’un groupe social spécifique soit visé par une mesure de collecte d’empreintes digitales».
La polémique sur la politique du gouvernement Berlusconi a encore enflé lorsque le formulaire de «recensement» contre «l’urgence nomade», selon les termes du ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, a été connu.
Celui-ci comporte en effet une case «ethnie» à remplir. D’importantes personnalités de la communauté juive italienne ont dénoncé ces méthodes rappellent de manière «inquiétante» celles qui ont précédé la proclamation des lois raciales de Mussolini en 1938.
Gustavo Kuhn dans 24 Heures
Lire également "L'Italie à l'heure du fichage des Roms", dans Ouest France
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