mercredi 22 février 2006

NEM 4) Rester : pas pour l’aide d’urgence, mais pour être entendu-e…

Parmi les personnes qui restent, ne partent pas, occupent pour de nombreux mois une place dans l’aide d’urgence, il y a en majorité des gens qui contestent le bien-fondé de la « Non-Entrée en Matière » qui les a frappées et qui demandent que leur cas soit VRAIMENT examiné.
Elles s’indignent que la Suisse n’ait pas pris leur demande au sérieux ; elles s’indignent aussi d’être mises en clandestinité alors qu’elles ont « joué le jeu » et qu’elles se sont annoncées.
Ces personnes disent clairement que ce qui les incite à tenter de rester, c’est la volonté d’être entendues. Parfois cette volonté s’épuise, le régime d’aide d’urgence a raison de leur résistance et elles disparaissent dans la clandestinité en Suisse ou dans un pays tiers ; elles réapparaîtront si à son tour la clandestinité a raison de leur résistance… Ainsi certaines personnes sont tantôt en aide d’urgence, tantôt en clandestinité (c’est à nouveau le « cercle infernal »). Mais elles n’ont pas trouvé de solution au problème qui les a fait quitter leur pays et les en tient éloignées.

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