samedi 10 décembre 2005
Mekonnen Argaw. De l’Ethiopie à Lausanne
Prestance, douceur dans la voix, Mekonnenen Argaw ne cède pas au désarroi. Il y a sept jours, il était pourtant encore caviste au Beau-Rivage Palace, à la satisfaction de son employeur. Depuis, il a été licencié, sur demande du canton, comme de nombreux requérants déboutés. «J’ai travaillé cinq ans au Beau-Rivage et trois ans au Musée olympique. Le travail, c’est la dignité. Socialement, c’est important pour construire sa vie ici», explique-t-il. Aujourd’hui, ce père de famille s’inquiète surtout pour son fils de 3 ans: «Maintenant que nous sommes à l’aide sociale Fareas, j’espère qu’il pourra continuer à aller à la garderie. Là-bas, il apprend beaucoup. Moi, je n’arrive pas à répondre à toutes ses questions.» L’Ethiopien veut croire à la tradition humanitaire de la Suisse. «Une solution va être trouvée pour notre statut. Ici, ce n’est pas encore la souffrance. La souffrance, je l’ai vécue en Afrique. »
Texte de MARTINE CLERC, Photo de Philippe Maeder
Lien vers la description du projet de 24heures
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