L'UDC lance une nouvelle initiative sur les étrangers. A l'unanimité, les délégués du parti ont approuvé samedi à Einsiedeln (SZ) le lancement d'un texte visant à limiter l'immigration. Le parti de droite nationaliste souhaite réintroduire des contingents et renégocier l'accord de libre circulation.
Comme en 2007, l'UDC lance une initiative sur les étrangers pour rythmer sa campagne électorale en vue des fédérales d'octobre. Le parti a adopté samedi à l'unanimité (397 à 0) un texte prévoyant le retour aux contingents et la renégociation de l'accord de libre circulation.
"L'immigration est aujourd'hui illimitée et incontrôlable", a déploré, avant le vote des délégués, le Soleurois Walter Wobmann, président de la commission "étrangers" au sein de l'UDC. Elle doit à nouveau être dirigée de manière autonome.
Christoph Blocher s'en est quant à lui pris aux accords de Schengen, Dublin et de libre circulation des personnes. "Ce sont des projets mégalomanes par excellence", a estimé le vice-président du parti. La Suisse doit dénoncer ces accords.
Le Vaudois Guy Parmelin a, lui, souligné les problèmes démographiques que l'immigration accrue engendre, à son avis. Le conseiller national a ainsi évoqué la surcharge en matière de transports et d'approvisionnement énergétique, tout comme les effets de la hausse démographique sur l'environnement.
Emploi: priorité aux Suisses
Yvette Estermann, conseillère nationale lucernoise d'origine slovaque, devenue suisse par mariage, a elle dénoncé la surreprésentation des étrangers parmi les bénéficiaires des oeuvres sociales. Président des Jeunes UDC, Erich Hess a appelé les Suisses à "ne pas se laisser oppresser" par les étrangers.
Pour réduire le solde migratoire, l'initiative de l'UDC - lancée sur la base du sondage que le parti a mené en 2010 auprès de la population - prône la réintroduction de plafonds et de contingents de migrants.
Ces limites seraient fixées annuellement en fonction des besoins et intérêts économiques de la Suisse. Toutes les catégories d'étrangers seraient concernées, frontaliers compris. A l'embauche, le principe de la priorité aux Suisses devrait s'appliquer.
L'initiative réclame aussi des critères stricts pour l'octroi de permis de séjour. Pour être autorisé à s'établir ou à séjourner en Suisse, il faudrait prouver l'obtention d'un emploi, sa capacité d'intégration et les moyens de subvenir à soi-même. Système de points
La loi pour régler les détails
L'UDC songe à un système de points attribués, comme au Canada ou en Australie, selon une série de critères d'intégration.
Le texte du parti refuse par contre tout droit établi à un séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales. La Suisse devrait renégocier voire résilier les traités en contradiction avec les exigences de l'initiative. L'accord sur la libre circulation des personnes avec l'Union européenne est ainsi visé.
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