L'Italie pourrait devoir faire face à l'arrivée de 200'000 à 300'000 émigrants en provenance de Libye si le régime du colonel Mouammar Kadhafi venait à tomber, a estimé le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini. Une réunion avec des pays méditerranéens concernés est prévue à Rome mercredi après-midi.
Le Conseil des droits de l'homme se réunira en session spéciale vendredi à Genève pour discuter des violations en Libye, a indiqué mercredi une porte-parole de l'ONU. La Suisse a soutenu cette initiative parmi les 47 pays membres du Conseil.
Un tiers de la population de Libye, soit 2,5 millions d'habitants, est composée d'immigrés d'Afrique subsaharienne. Ils pourraient fuir le pays en cas de chute du régime, dit M. Frattini dans une interview publiée mercredi par le "Corriere della Sera".
Selon lui, cette vague inhabituelle d'immigrés équivaudrait à "dix fois le phénomène des réfugiés albanais que nous avons connu dans les années 1990". "Ce sont des estimations basses. Ce serait un exode biblique", a-t-il continué.
Les ministres de l'Intérieur italien, chypriote, français, grec, maltais et espagnol doivent se retrouver ce mercredi à Rome afin de se pencher sur "l'instabilité" créée par la crise libyenne et ses possibles conséquences sur l'immigration en Europe. Ils entendent établir des politiques communes face aux évènements d'Afrique du Nord et faire des recommandations à la Commission européenne.
ATS
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