mardi 26 octobre 2010

"La peur de l'autre ne doit pas nous rendre naïfs"

Dans les pages de 24 Heures, le courrier d'une lectrice à propos de l’article intitulé «Vaud est plus ferme, mais régularise aussi davantage» (24 heures du 19 octobre 2010).

le raciste c'est l'autreSi seulement on pouvait connaître le profil des étrangers expulsés de Suisse suite à une condamnation pénale. Pour une partie d’entre eux, certainement des sans-papiers avec pour seul reproche le fait de travailler illégalement dans notre pays alors que nous manquons de main-d’œuvre dans différents secteurs d’activités (agriculture, viticulture, économie domestique en particulier). Nous n’avons pas à être fiers de la politique vaudoise de notre chef du Département de l’intérieur. Tant qu’on condamnera les migrants les plus fragilisés et qu’on pillera les personnes bien formées de leur pays d’origine — pour les faire venir travailler dans notre pays —, les inégalités crasses demeureront, au détriment de la solidarité et d’une vie digne pour tout le monde. Tant que nous montrons du doigt les étrangers afin de faire croire qu’ils sont responsables des difficultés auxquelles nous devons faire face, rien ne changera. Tant que les étrangers fragilisés seront accusés de tous les maux, c’est l’ensemble des plus démunis de notre pays qui seront mis à l’écart. La peur de l’autre ne doit pas nous rendre naïfs à l’égard d’une politique visant à satisfaire les habitants les mieux lotis de notre canton.

Sandrine Bavaud, députée, Lausanne

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