Samedi dernier, les ex-requérants emprisonnés à Frambois dans l'attente d'une hypothétique expulsion ont été à deux doigts de mettre collectivement leur vie (et celle du personnel de la prison) en danger. Brisés par l'incertitude, l'absence d'espoir et l'injustice du sort qui leur est réservé, une partie de ces hommes pourrait bien un jour commettre l'irréparable. D'ailleurs, les tentatives de suicide sont déjà fréquentes.
Ce contexte dévastateur laisse depuis longtemps les autorités de marbre. Deux jours après les faits, la conseillère d'Etat en charge de la sécurité n'a même pas jugé utile de livrer le moindre communiqué ou commentaire succinct sur ce mouvement de révolte spontané. Il faut se battre pour grappiller ça et là quelques informations. A ses yeux, les détenus de Frambois ne semblent simplement pas exister. Au-delà des rares organisations mobilisées pour leur défense, y a-t-il encore quelqu'un, à gauche par exemple, pour s'en émouvoir sérieusement?
Olivier Chavaz dans le Courrier
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