vendredi 6 novembre 2009

Minarets: un «comité jeune» contre l'initiative

Vu sur le site de la Tsr

L'affiche de la campagne souligne l'omniprésence des symboles religieux. [TSR]
Un comité de jeunes Romands issus de plusieurs partis de droite et de gauche a lancé jeudi une campagne contre l'initiative anti-minarets, selon une information de la TSR. Les quelque 70 adhérents dénoncent une atteinte à la liberté religieuse et une «humiliation» à l'encontre des musulmans.

Le comité Liberté religieuse, bien que lancé par des membres romands de partis politiques – PLR, PDC, PS et Verts - se veut «non partisan». Il entend répondre à la «campagne virulente» de l'UDC contre la construction de minarets en Suisse, une campagne qui «cherche à résoudre un problème qui n'existe pas», comme l'a expliqué le jeune PLR valaisan Philippe Nantermod à tsrinfo.ch.

Les «délires» de l'UDC

Sous le slogan «Stop aux délires», le comité dénonce la «paranoïa» de l'UDC face à une communauté religieuse qui «ne pose pas de problème en Suisse». Pour Philippe Nantermod, les initiants utilisent des «arguments faux» et s'appuient sur des phénomènes observés à l'étranger – comme les violences dans les banlieues françaises – qui n'existent pas en Suisse.

Le jeune Valaisan estime que la Suisse a actuellement de «réels problèmes à régler», comme la crise économique ou le différend avec la Libye, et qu'en matière de violence, elle ferait mieux de s'occuper du hooliganisme qui sévit autour des rencontres sportives.

Liberté religieuse

Egalement membre du comité, le PDC genevois Guillaume Barazzone insiste sur l'importance de la liberté religieuse en Suisse. «La religion est une affaire privée, l'Etat ne doit pas intervenir sur cette question. Il doit au contraire garantir à chaque religion de disposer de lieux de culte, pour les musulmans comme pour toutes les religions», explique le député genevois.

La campagne s'appuie sur une affiche où figurent d'imposants monuments catholiques, comme Notre-Dame de Paris ou la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro. Pour Guillaume Barazzone, c'est une manière de montrer que «nous vivons au milieu de symboles religieux depuis des siècles et que personne ne s'est jamais élevé contre leur présence».

Sébastien Bourquin

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