mardi 6 octobre 2009

La droite populiste veut imposer une taxe sur le port du foulard

Geert Wilders, le chef de file de la droite populiste, veut lancer une taxe sur le foulard islamique, à hauteur de 1000 euros par an pour chaque femme qui voudrait en porter. Cette proposition, faite le 18 septembre au parlement, en plein débat sur le budget, a d'abord fait rire les députés, qui ont cru à une blague. Mais Geert Wilders a calmement expliqué qu'il voulait faire payer pour la «pollution au foulard» dans les rues néerlandaises, suscitant d'innombrables réactions. Pour la première fois depuis janvier, la cote de popularité du leader populiste a décliné. Son Parti pour la liberté (PVV) n'en reste pas moins le plus populaire, crédité de 28 sièges au parlement

par un sondage TNS Nipo/RTL du 23 septembre. Il ne détient aujourd'hui que 9 sièges, mais pourrait battre à plate couture les chrétiens-démocrates au pouvoir, lors des législatives de 2011. Geert Wilders est en pleine ascension depuis qu'il est poursuivi en justice pour incitation à la haine, à cause de son film anti-islam, Fitna. Il a déjà annoncé qu'il ferait de son procès, qui s'ouvrira le 20 janvier, une tribune de campagne.
En attendant, il pose problème aux grands partis néerlandais, divisés sur la stratégie à adopter à son égard. Certains sont prêts à gouverner avec lui, d'autres préconisent au contraire un «cordon sanitaire» pour le tenir à l'écart. En attendant, la droite com-

me la gauche reprennent les thèmes de Wilders. Femke Halsema, dirigeante du parti écologiste Groenlinks et dernière avocate du multiculturalisme, a admis en août que l'islam lui posait problème. Quant au ministre travailliste de l'Intégration, Eberhard van der Laan, il s'apprête à interdire les mariages entre cousins germains. Son projet de loi vise à réduire le nombre de «mariées importées», 15 000 personnes, essentiellement des femmes, qui viennent chaque année du Maroc et de Turquie. Selon le ministre, cette endogamie nuit à l'intégration, mais aussi à la santé publique à cause des enfants handicapés issus des mariages consanguins. LIBÉRATION

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