“La jungle” attend son démantèlement imminent et repose malgré elle la question de la solidarité européenne sur l’immigration. Ce campement sauvage près du port de Calais sera fermé avant la fin de la semaine. Le ministre français de l’Immigration l’exige. Venus pour la plupart d’Afghanistan, ses quelques 300 occupants n’ont qu’une obsession : traverser la Manche pour gagner le Royaume-Uni. En attendant l’hypothétique départ, les organisations humanitaires s’interrogent. En quoi fermer le site peut-il être une solution suffisante ?
“Nous, ce que l’on réclame au niveau de Salam Nord-Pas-de-Calais, ce sont des structures d’accueil disséminées sur le littoral. Parce que c’est vrai que Sangatte c‘était très grand, et ce n‘était pas vraiment la meilleure solution, mais des structures où ils puissent se poser quelques heures, manger assis, voir un médecin, avoir des informations sur l’asile… Car il y en a plein qui, au nom de la Convention de Genève, pourraient demander l’asile et avoir la protection de la France”, explique une représentante de cette association.
Trouver des solutions à l‘échelle européenne, c’est ce que tente Bruxelles. Le commissaire en charge du dossier vient de faire une proposition aux ministres de l’Intérieur : les pays qui le souhaiteraient accueilleraient des réfugiés se trouvant au portes de l’Europe en leur accordant une protection permanente. Pour chaque réfugié, une aide de 4.000 euros serait versée, le but étant d’empêcher ces réfugiés de sombrer dans la clandestinité :
“Nous pouvons demander aux Etats méditerranéens d‘être extrêmement attentifs aux demandeurs d’asile dans la mesure où nous leur offrons en même temps des perspectives de relocalisation.”
Difficile néanmoins de cerner la stratégie européenne. La France propose, elle, de renforcer les moyens de l’agence Frontex pour repousser les clandestins.
LU sur Euronews
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