A propos de l’article intitulé «Pour Noël, le canton leur fait le pire des cadeaux» ( 24 heures du 19 décembre 2008):
C’est l’histoire d’un couple, ils ont une fille de 20 mois. Le papa est Suisse, pas encore divorcé administrativement, la maman et future épouse, Ukrainienne. L’enfant devra se faire opérer d’une tumeur. Il travaille à 100%, elle s’occupe de leur foyer, ça tombe bien, elle va pouvoir être aux côtés de leur fille.
C’est sans compter avec l’administration, dûment légitimée par le cadre juridique strict, appliqué suite aux votations de 2006. Le chef du SPOP confirme que cette femme n’a pas de statut légal en Suisse, car le papa de leur enfant n’a pas pu fournir les papiers officiels, nécessaires au mariage… difficile avant la prononciation de son divorce.
Cette situation étant délicate, le chef de service déclare prudemment au journaliste qu’il est peu probable que le renvoi, prononcé pour le lendemain de Noël (!), soit exécuté avant mai. En d’autres termes, il propose la clandestinité à cette maman.
Le hasard de la mise en page de 24 heures fait cohabiter ce récit kafkaïen avec une annonce payante contre l’extension de l’accord bilatéral avec l’UE.
Qu’y trouve-t-on? Les mots «pillage, abus, immigration incontrôlée, criminalité étrangère… ». Ne manquent plus que les moutons noirs et nous sommes dans le contexte de 2006 qui a amené le peuple suisse à voter en faveur des lois, qui aujourd’hui permettent ce genre de situations absurdes.
Cette manière de mener campagne trouvera malheureusement toujours un certain nombre d’adeptes qui préfèrent dire que ceux d’ailleurs n’ont rien à faire ici, quelles que soient leur condition et leur situation.
Mais de là à y donner un large soutien populaire, il y a un pas que nous pouvons majoritairement choisir de ne plus franchir.
Doris Agazzi,
Saint-Cierges
vendredi 9 janvier 2009
Volonté populaire – vraiment?
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