vendredi 23 mai 2008

Les revers du discours sur le racisme et le colonialisme

Lire dans le Messager (Cameroun)

L’idéologie qui a façonné la structure mentale des intellectuels africains, asiatiques et latino américains de 1945 jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin, tenait en une seule phrase : la lutte et la solidarité internationale contre le colonialisme, le racisme et l’impérialisme. Mais plus qu’une phrase, c’était un mot d’ordre élaboré et moulé dans la dialectique radicale de la division automatique du monde en camps antagonistes.
Nous sommes allés à l’université en chantant les louanges des doctrinaires de la révolution que représentaient alors quelques figures charismatiques et intouchables à l’instar des Fidel Castro, Nyerere ou Nkwame Nkrumah, et surtout en dénonçant de toutes nos forces, les maîtres de l’impérialisme international. Nous nous sentions bien, très bien même, en nous présentant comme les victimes du colonialisme, du néocolonialisme et de son système d’exploitation. Nous avions la raison, la morale et l’avenir pour nous, et nous proclamions à qui voulait nous entendre, que les révolutions étaient inéluctables, que les peuples seraient bientôt libres, et que le capitalisme et l’impérialisme seraient écrasés, vaincus, jetés à la poubelle.

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