mercredi 5 décembre 2007

Nazi à Lausanne, socialiste à Bâle

Toujours dans la rubrique Réflexions de 24 Heures, Claude-Alain Voiblet, président du groupe UDC du conseil communal de Lausanne, nous livre les siennes sur le sujet délicat de la mendicité: «Qualifier de raciste, de xénophobe, de nazi l’UDC lausannois qui demande de freiner la mendicité ou le socialiste bâlois, bernois, genevois qui expulse sans ménagement les mendiants?»

Pour ouvrir un débat sur la mendicité, mieux vaut être socialiste à Bâle, à Berne ou à Genève qu’UDC à Lausanne… Lors des dernières séances du Conseil communal de Lausanne, l’UDC s’est inquiétée de la situa­tion qui pourrait naître, suite aux mesures énergiques de po­lice, de santé publique et sociale que viennent de prendre les autorités exécutives, à large ma­jorité de gauche, des principales villes de notre pays. En effet comme pour nos voisins euro­péens, l’ouverture des frontières à certains pays de l’Est a généré une croissance de la mendicité dans les rues des grandes villes. Après avoir testé sans aucun succès une nouvelle conception de l’aide humanitaire au travers d’une tolérance et d’un laisser­aller total dans l’application des règlements communaux, nos principaux voisins se sont enfin résignés à prendre des mesures énergiques afin de mettre un terme à la mendicité croissante. Dans notre ville de Lausanne, le débat a pris une tout autre direction. En résumé selon les socialistes et les popistes, circu­lez il n’y a rien à voir. En effet la forte majorité rouge à la tête de notre ville n’a pas souhaité dé­battre cette situation qui anime pourtant les discussions politi­ques à Berne ou à Genève. A la demande de l’UDC de prendre en mains ce problème, de discu­ter de la situation, de connaître l’évolution de la mendicité dans la capitale vaudoise et de se prémunir de l’exploitation de personnes, forcées à la mendi­cité, dans des réseaux, la ré­ponse de la gauche fut cin­glante: il n’y a aucun problème, les représentants de l’UDC ne sont que des racistes et des nazis, qui stigmatisent les habi­tants de la ville… Devant le Conseil communal, certains représentants de gau­che, aiguillés par des pensées anarchistes, n’ont pas hésité à mélanger savamment aide hu­manitaire et application stricte par nos autorités des règles fon­damentales découlant l’applica­tion de nos lois. En effet même si la mendicité n’est plus répri­mée, il est important de rappe­ler que la loi sur le séjour et l’établissement des étrangers permet le renvoi des personnes qui ne disposent pas des moyens nécessaires à assurer leurs frais de séjour, soit un logement et des conditions de vie acceptables. Aujourd’hui force est de constater que ces conditions minimales ne sont pas remplies et que nos autori­tés ferment les yeux.
Suite aux derniers débats du Conseil communal, les paris sont ouverts. Une fois les fêtes de fin d’année passées dans leur pays, une partie des mendiants genevois pourraient faire le voyage à Lausanne. Ils auraient d’ailleurs tort de ne pas répon­dre à l’incroyable invitation faite par certains politiciens gauchis­tes de notre ville désireux de les accueillir à bras ouverts… Reste finalement une ques­tion: qui doit-on effectivement qualifier de raciste, de xéno­phobe ou de nazi? Un UDC lausannois qui demande à la Municipalité de prendre des me­sures concrètes pour contrôler et freiner la mendicité au coeur de Lausanne ou alors un socia­liste bâlois, bernois ou genevois qui expulse sans aucun ménage­ment les mendiants. Libre à
vous de juger!

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