Réactions dans le courrier des lecteurs de 24 Heures:
Une dérive pathétique
Mes proches se moquent de mon indécrottable optimisme; un petit carré de ciel bleu, et pour moi «il fait beau». Mais, aujourd’hui, je peine à voir un petit carré de ciel bleu dans le paysage politique suisse. De petits pas en petits pas dans le mauvais sens, nous en arrivons à trouver normal que le parlement discute et accepte le principe de l’utilisation du Taser contre des personnes qui n’auront d’autre tort que de s’opposer à leur expulsion du territoire suisse. On voudrait que le temps précieux du parlement soit mieux utilisé.
Le problème des flux migratoires doit être étudié avec sérieux. Ce n’est qu’en l’empoignant au niveau international, avec les autres pays, que l’on pourra trouver des pistes donnant un espoir de solution au niveau mondial.
Durant une campagne électorale, on pourrait aborder les vrais problèmes, afin que les électeurs aient une idée sur les projets des partis. Ces projets existent, mais ils sont occultés par une dérive pathétique des partis, des médias, du parlement, du Conseil fédéral, de nous tous.
Si on analysait les projets des partis avec clairvoyance, en les mettant en perspective avec les réalisations effectives de ces dernières années, on verrait vite où sont les mensonges et les contradictions, où sont l’honnêteté et la cohérence.
Pour ce faire, point n’est besoin d’une débauche d’affiches. Gardons la tête froide.
Marianne Panchaud, La Tour-de-Peilz
Ces mesures sont scandaleuses
Alors qu’une large partie de la classe politique s’est élevée – à juste titre – contre les dérives d’affichage xénophobe d’un parti que nous nous refuserons à nommer ici, les mêmes élus n’hésitent pas à confirmer le durcissement des mesures de contrainte à l’égard des requérants d’asile refoulés de Suisse.
Des mesures pires que celles que ce même parti n’osait rêver il y a six mois encore.
Considérer l’Autre, l’Etranger, comme un animal que l’on peut entraver, menotter, faire garder par des chiens, paralyser par un électrochoc de 50 000 volts, indépendamment de son âge (enfant y compris), mandater pour cela s’il le faut des milices privées et ne permettre aucun contrôle des organisations humanitaires, tout cela est simplement scandaleux. Même les animaux, chez nous, ne peuvent être impunément aussi mal traités.
Ne l’oublions pas, les requérants d’asile déboutés à qui s’adressent ces mesures indignes d’un Etat de droit ne sont pas, dans une écrasante majorité, des criminels, mais juste des êtres soumis à des procédures administratives. Juste des êtres humains comme vous et nous, qui ont dû décider un jour de tout laisser derrière eux pour tenter de trouver une vie meilleure et parfois sauver simplement leur existence et celle de leur famille. Pourquoi pensez-vous qu’en France, des étrangers se défenestrent au risque de leur vie à l’arrivée de la police? Par goût du luxe et du confort? Un pistolet à électrochoc et des chiens sontils là en vue de les rassurer? La situation ici est la même.
Stop à la banalisation du mépris des droits humains, réagissons avant qu’il ne soit vraiment trop tard.
Julie Gilbert et Frédéric Choffat, écrivain et cinéaste, Genève
Une dérive pathétique
Mes proches se moquent de mon indécrottable optimisme; un petit carré de ciel bleu, et pour moi «il fait beau». Mais, aujourd’hui, je peine à voir un petit carré de ciel bleu dans le paysage politique suisse. De petits pas en petits pas dans le mauvais sens, nous en arrivons à trouver normal que le parlement discute et accepte le principe de l’utilisation du Taser contre des personnes qui n’auront d’autre tort que de s’opposer à leur expulsion du territoire suisse. On voudrait que le temps précieux du parlement soit mieux utilisé.
Le problème des flux migratoires doit être étudié avec sérieux. Ce n’est qu’en l’empoignant au niveau international, avec les autres pays, que l’on pourra trouver des pistes donnant un espoir de solution au niveau mondial.
Durant une campagne électorale, on pourrait aborder les vrais problèmes, afin que les électeurs aient une idée sur les projets des partis. Ces projets existent, mais ils sont occultés par une dérive pathétique des partis, des médias, du parlement, du Conseil fédéral, de nous tous.
Si on analysait les projets des partis avec clairvoyance, en les mettant en perspective avec les réalisations effectives de ces dernières années, on verrait vite où sont les mensonges et les contradictions, où sont l’honnêteté et la cohérence.
Pour ce faire, point n’est besoin d’une débauche d’affiches. Gardons la tête froide.
Marianne Panchaud, La Tour-de-Peilz
Ces mesures sont scandaleuses
Alors qu’une large partie de la classe politique s’est élevée – à juste titre – contre les dérives d’affichage xénophobe d’un parti que nous nous refuserons à nommer ici, les mêmes élus n’hésitent pas à confirmer le durcissement des mesures de contrainte à l’égard des requérants d’asile refoulés de Suisse.
Des mesures pires que celles que ce même parti n’osait rêver il y a six mois encore.
Considérer l’Autre, l’Etranger, comme un animal que l’on peut entraver, menotter, faire garder par des chiens, paralyser par un électrochoc de 50 000 volts, indépendamment de son âge (enfant y compris), mandater pour cela s’il le faut des milices privées et ne permettre aucun contrôle des organisations humanitaires, tout cela est simplement scandaleux. Même les animaux, chez nous, ne peuvent être impunément aussi mal traités.
Ne l’oublions pas, les requérants d’asile déboutés à qui s’adressent ces mesures indignes d’un Etat de droit ne sont pas, dans une écrasante majorité, des criminels, mais juste des êtres soumis à des procédures administratives. Juste des êtres humains comme vous et nous, qui ont dû décider un jour de tout laisser derrière eux pour tenter de trouver une vie meilleure et parfois sauver simplement leur existence et celle de leur famille. Pourquoi pensez-vous qu’en France, des étrangers se défenestrent au risque de leur vie à l’arrivée de la police? Par goût du luxe et du confort? Un pistolet à électrochoc et des chiens sontils là en vue de les rassurer? La situation ici est la même.
Stop à la banalisation du mépris des droits humains, réagissons avant qu’il ne soit vraiment trop tard.
Julie Gilbert et Frédéric Choffat, écrivain et cinéaste, Genève
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