jeudi 18 octobre 2007

Pauvre Suisse ; aujourd'hui dans le Courrier International


Lire la revue de presse de Valérie de Graffenried dans le Temps
La campagne électorale et les méthodes de l'UDC agitent les esprits. Dans un numéro spécial qui sort aujourd'hui, et alors que plusieurs journalistes étrangers viennent couvrir les élections fédérales, le Courrier International consacre sa une et cinq pages entières à notre pays. L'hebdomadaire français s'interroge notamment sur l'image toujours plus négative que la Suisse véhicule à l'étranger. Les affiches de l'UDC et les récents débordements à Berne étonnent certains de nos confrères, plutôt habitués à une Suisse tranquille, harmonieuse et presque ennuyeuse. Le numéro spécial n'est vendu qu'en Suisse. Et uniquement pendant quinze jours...
Lire l'éditorial du Courrier International par Philippe Thureau-Dangin
Les lecteurs suisses qui connaissent déjà Courrier international ne seront sans doute pas surpris par le dossier qui traite de leur pays. Ils ont l’habitude, en effet, des pages que nous consacrons chaque semaine à la France “vue de l’étranger” : coup de gueule britannique contre l’arrogance parisienne, éditorial mordant de la presse allemande contre ce Sarkozy qui se permet d’attaquer la Banque centrale, billet helvète ironique sur cette gauche française décomposée, j’en passe et des meilleures.
Mais, cette fois, ce n’est pas l’Hexagone qui est croqué par ses voisins, mais la Confédération, à la veille d’un scrutin important. Deux mots, donc, pour les nouveaux lecteurs qui nous rejoignent à cette occasion : notre hebdomadaire offre chaque semaine une sélection d’articles de la presse internationale afin de mieux appréhender ce monde en mouvement. Ce détour par le regard des autres permet, le cas échéant, de se détacher de ses a priori et de mieux s’observer soi-même. Le ton à l’égard de la politique suisse, ces dernières semaines, est dur – disons-le d’emblée. The Independent n’a pas hésité à titrer sur “le cœur des ténèbres de l’Europe”. Le personnage de Christoph Blocher et sa xénophobie affichée inquiètent.
Le hasard du calendrier veut que le jour même des élections suisses les Polonais se rendent également aux urnes. Eux n’ont pas un Blocher, mais deux, sous la forme des jumeaux Kaczynski. Bien sûr, il y a de grandes différences entre Zurich (ou Berne) et Varsovie. La haine de l’étranger en Helvétie est dirigée contre l’immigré (du Sud). En Pologne, elle commence par le voisin allemand ou russe. Si un même conservatisme moral rassemble les droites polonaise et suisse, la politique économique les sépare : les frères K. professent un antilibéralisme et un égalitarisme qui n’est pas le fait du leader de l’UDC, proche comme on le sait des milieux économiques influents. On verra dimanche si oui ou non ces deux grands peuples, qui ont tant donné au monde, choisissent de céder au populisme qui se nourrit si bien de l’instinct grégaire.

La plupart des références de ces articles se trouvent ici.

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