Lire l'éditorial de Jean-François Roth dans le Temps
Extrait :
...Le problème est que nul ne peut dire avec certitude que le durcissement, tel qu'il est prévu, portera ses fruits. Il faut entendre une autorité en la matière, Urs Hadorn, qui a dirigé pendant trente ans l'Office des réfugiés, proclamer son opposition à un texte «inefficace et disproportionné». Il fait allusion aux points saillants de cette loi: l'obligation faite aux requérants de présenter des papiers d'identité sous 48 heures, la suppression de l'aide sociale aux demandeurs déboutés, la durée maximale d'internement prolongée à 24 mois pour les personnes en instance de renvoi qui refusent de coopérer avec les autorités...
Mais cette remise en question de nos propres habitudes de pensée, aussi stimulante soit-elle, ne doit pas nous faire oublier la question centrale: la Suisse est-elle à ce point affaiblie, désemparée et menacée qu'elle ait besoin de jouer avec les droits élémentaires de la personne humaine pour dissuader quelques étrangers de forcer ses frontières?
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