Pierre-François Unger (photo M. Faustino)
Genève Le Conseil d'Etat genevois ne semble pas décidé à prendre position sur la Loi sur l'asile (LAsi) et la Loi sur les étrangers (LEtr). Qu'à cela ne tienne. Son président, Pierre-François Unger, a affirmé haut et fort son opinion lors de la manifestation organisée samedi par la Coordination contre l'exclusion et la xénophobie. L'élu démocrate-chrétien a dénoncé «ces lois iniques», soumises au vote populaire le 24 septembre prochain, devant les quelque 200 militants présents. Bien qu'il ne se soit exprimé qu'à titre personnel, le geste reste fort.
C'est que l'enjeu est de taille. Dans les prochains jours, grâce au vote par correspondance, près de la moitié du canton aura déjà arrêté son choix. Comme le rappelle Jean-Stéphan Clerc, un des organisateurs de la manifestation, «c'est le dernier moment pour convaincre». Et pour M.Unger, il est important de mettre en avant de nouveaux arguments dans ce but.
Sous l'inscription «Genève, ville de refuge», gravée sur la façade de la tour de la place du Molard, le président du Conseil d'Etat a dénoncé les «aberrations économiques, historiques et humaines» des deux lois fédérales. Argument auquel ne devrait pas rester insensible la droite: M.Unger a tenu à rappeler que les quelque 5000 étrangers qui travaillent au noir à Genève participent au bien-être économique de la cité, alors même qu'aucun des droits du travail ne leur est reconnu. Les migrants sans statut qui ne travaillent pas, explique le magistrat, sont juste ceux qui s'en tiennent à la législation. Et de dénoncer «l'hypocrisie des personnes qui montrent du doigt les étrangers que la loi empêche de travailler et qui occultent ceux qui travaillent malgré la loi».
Si cette journée de visibilité, qui s'est clôturée par le lâcher de plusieurs centaines de ballons, est un succès pour ses organisateurs, certains regrettent le silence des autorités genevoises. «Ce serait un signal catastrophique pour les étrangers vivant à Genève si les autorités ne prenaient pas position contre ces deux lois, explique M.Clerc, d'autant que le gouvernement précédent l'avait fait il y a deux ans. Mais nous espérons encore une prise de position dans les prochains jours.» Pour M.Unger, la question ne se pose pas: «Chacun doit s'occuper de ses affaires et le canton n'a pas qualité pour s'exprimer sur les objets fédéraux». I
C'est que l'enjeu est de taille. Dans les prochains jours, grâce au vote par correspondance, près de la moitié du canton aura déjà arrêté son choix. Comme le rappelle Jean-Stéphan Clerc, un des organisateurs de la manifestation, «c'est le dernier moment pour convaincre». Et pour M.Unger, il est important de mettre en avant de nouveaux arguments dans ce but.
Sous l'inscription «Genève, ville de refuge», gravée sur la façade de la tour de la place du Molard, le président du Conseil d'Etat a dénoncé les «aberrations économiques, historiques et humaines» des deux lois fédérales. Argument auquel ne devrait pas rester insensible la droite: M.Unger a tenu à rappeler que les quelque 5000 étrangers qui travaillent au noir à Genève participent au bien-être économique de la cité, alors même qu'aucun des droits du travail ne leur est reconnu. Les migrants sans statut qui ne travaillent pas, explique le magistrat, sont juste ceux qui s'en tiennent à la législation. Et de dénoncer «l'hypocrisie des personnes qui montrent du doigt les étrangers que la loi empêche de travailler et qui occultent ceux qui travaillent malgré la loi».
Si cette journée de visibilité, qui s'est clôturée par le lâcher de plusieurs centaines de ballons, est un succès pour ses organisateurs, certains regrettent le silence des autorités genevoises. «Ce serait un signal catastrophique pour les étrangers vivant à Genève si les autorités ne prenaient pas position contre ces deux lois, explique M.Clerc, d'autant que le gouvernement précédent l'avait fait il y a deux ans. Mais nous espérons encore une prise de position dans les prochains jours.» Pour M.Unger, la question ne se pose pas: «Chacun doit s'occuper de ses affaires et le canton n'a pas qualité pour s'exprimer sur les objets fédéraux». I
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