Voici l'article de Caroline Rieder dans 24heures:
Conférences, témoignages et réflexions ont alterné avec l'humour samedi au TPEL Eldorado pour évoquer la problématique des réfugiés, à l'occasion des vingt ans de SOS-Asile Vaud.
«On riait beaucoup.» Invitée à évoquer l'ouverture du refuge Saint-Amédée en 1985, une militante a choisi de rappeler samedi soir au TPEL Eldorado à Lausanne ces moments drôles qui ont aussi fait partie de la lutte. Un témoignage au diapason de la soirée, puisque SOS-Asile Vaud a tenu à célébrer ses vingt ans de manière festive.
Conférences, débats et témoignages ont alterné avec des moments d'humour, assurés par Lova Golovtchiner. Dérision aussi en chanson, avec la dénonciation d'une Suisse «enseigne de l'asile sans cœur».
Parmi les interventions plus sérieuses, la comédienne Yvette Théraulaz a lu des extraits du témoignage de la Libanaise Leyla, tandis que l'avocat lausannois Christophe Tafelmacher et le syndicaliste Bruno Clément ont pointé les restrictions grandissantes du droit d'asile.
Une question abordée aussi par le professeur Claude Calame, membre du collectif depuis ses débuts. «Il n'y a aucune raison que ce mouvement de restriction constante ne s'étende pas à d'autres services sociaux.» Il s'est toutefois réjoui de la permanence de la mobilisation. Tout comme la chercheuse en philosophie Marie-Claire Caloz-Tschopp: «Cette lutte a montré la capacité des Vaudois de servir une cause, de durer. C'est une image très positive qu'ils donnent du canton, pour le reste de la Suisse et pour l'Europe.»
Si la Coordination Asile Vaud, «bouture» de SOS-Asile née pour défendre les «523», est très présente sur la scène politique et médiatique, l'activité de SOS-Asile Vaud est plus discrète. Outre un journal envoyé à 2000 abonnés, l'association contribue pour une part importante au financement du Service d'aide juridique aux exilés .
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