mercredi 20 septembre 2006

Courrier des lecteurs de 24heures

ASILE ET ÉTRANGERS
Réciprocité zéro!

J’ai visité beaucoup de pays, mais je n’en connais pas un seul où je puisse entrer comme touriste sans montrer mon billet de retour, m’installer comme résidant sans présenter un permis de travail validé par plusieurs ministères ou encore exhiber un solide compte en banque. Sous peine de montrer une faiblesse suicidaire vis-à-vis du reste de la planète, la notion de réciprocité devrait s’imposer dans notre politique d’accueil des étrangers.
Mais cela n’est encore rien, car la situation est alourdie par le discours, tout à la fois faussement moralisateur et réellement narcissique, des bien-pensants institutionnels qui voudraient s’immoler dans la misère du monde. Les pays européens les plus avancés dans cette mascarade sociale essaient maintenant de faire machine arrière, au vu des résultats catastrophiques pour les autochtones. Mais ils sont le plus souvent bloqués par des activistes qui ont trouvé leur fond de commerce dans l’utopie de l’asile
Pierre-André Rosset,
Lausanne


Penser aux jeunes
Est-ce que M. Blocher préserve les droits des enfants en Suisse? Il y a dans ce pays un divorce sur deux mariages.
Cela a des effets négatifs sur la santé psychique des enfants et des jeunes Suisses qui formeront la nouvelle génération de notre société.
Beaucoup sont également victimes d’une séparation avec leurs familles, due au fait que leurs parents sont des étrangers.
Le bon développement psychique et familial des jeunes permettrait d’obtenir une génération en bonne santé. Il ferait aussi gagner de l’argent aux assurances qui en dépensent beaucoup pour rétablir la santé de ces personnes. Il faut trouver des solutions à ces problèmes – qui peuvent être évités – et cela pour le bien-être de la société tout entière, à travers la nouvelle génération
Belhassen Naouali,
Association Familles, Jeunesse et enfance, Lausanne


Une désinformation venue de Zurich
4800 francs par mois aux requérants? Encore un pur mensonge divulgué par une certaine société SIFA derrière laquelle – comme n’importe quel internaute pourra s’en rendre compte – se cache le conseiller national UDC Ulrich Schlüer. Ce dernier s’est déjà illustré il y a peu par sa stigmatisation des musulmans. Si l’usage systématique de la peur comme incitation à voter est déjà fort discutable, l’emploi systématique du mensonge est inacceptable de la part d’un élu qui devrait mériter la confiance du peuple. Le montant de 4800 francs avancé dans ces annonces fort onéreuses est en effet tout simplement faux, comme les confirment les responsables dans les cantons du Valais, de Genève et Fribourg. Dans le canton de Vaud, le forfait d’entretien est actuellement de 2375 francs pour une famille avec permis B ou C. Pour celles dont la demande d’asile est à l’examen ce montant est de 1375 francs. Quant aux «NEM», ils reçoivent des prestations en nature et seulement 4 fr. 30 par jour et par personne.
Comment qualifier cette volonté de faire croire qu’un chèque de 4800 francs tombe chez tous les requérants? Au mieux c’est de la désinformation, mais je parlerais plutôt d’intoxication et de propagande. Le peuple suisse serait-il aveugle, prêt à avaler n’importe quoi? Je fais confiance à la démocratie
Mazyar Yosefi,
Epalinges


Des lois indignes
Les deux lois pour lesquelles nous sommes appelés à voter contiennent des dispositions hostiles aux enfants. Quelle pauvreté morale! Quel abaissement! Savons-nous par exemple que l’une des dispositions sur l’asile permet d’enfermer une année un mineur âgé de quinze ans au prétexte qu’il est insoumis?
Qu’une disposition sur les étrangers interdit pratiquement à un enfant dès douze ans de rejoindre sa famille établie en Suisse? Est-il nécessaire d’afficher un tel mépris de l’enfance pour lutter contre les abus? Des enseignants ne le croient pas.
Ils appellent à rejeter ces deux lois indignes d’un Etat civilisé.
Hugues Renaud,
Association vaudoise des enseignants en structures d’accueil Lausanne

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