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Le recul des demandes d'asile en Suisse a obligé Caritas à diminuer son action dans le domaine des migrations.
Mandatée par les pouvoirs publics pour encadrer des centres de requérants, Caritas a dû en fermer certains mais également licencier 50 personnes entre 2004 et 2005. Ceci «en raison de la politique d'asile de la Confédération qui a mené à la diminution du nombre de requérants dans les centres», a indiqué hier le porte-parole de Caritas, Bertrand Fischer.
Selon l'Office fédéral des migrations (ODM), le nombre de demandes d'asile a effectivement diminué ces dernières années: 21 037 demandes ont été déposées en 2003 contre 10 061 en 2005. Entre 2004 et 2005, le nombre de demandes a par ailleurs baissé de 29,4%.
L'ODM explique cette tendance à la baisse par des mesures telles que la suppression de l'aide sociale pour les personnes frappées d'une décision de non-entrée en matière (NEM), l'accélération de la procédure d'asile et une politique résolue en ce qui concerne les renvois des personnes déboutées.
De son côté, l'Entraide protestante suisse (EPER) confirme une baisse de l'aide aux requérants. Sa coordinatrice des représentants d'œuvres d'entraide, Brigitte Pitzinger, la justifie cependant par d'autres facteurs comme les contrôles plus stricts aux frontières de l'Europe.
Malgré la baisse du nombre de requérants, la migration reste le domaine dans lequel Caritas investit le plus en Suisse. Parmi les 32,7 millions de francs que lui ont versés les autorités en 2005, 24,3 millions ont été engagés dans des projets et actions destinés aux migrants.
L'œuvre d'entraide est toutefois de plus en plus présente dans le domaine de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Preuve en est l'ouverture récente de trois nouvelles épiceries sociales Caritas dans le pays.
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