samedi 5 août 2006

Non à ces textes iniques !

Les considérations de M. Barrelet ne laisse pas indifférents les lecteurs de 24 Heures

A en croire M. Barrelet, les adversaires de la loi sur l’asile sont des naïfs qui voient en tout demandeur d’asile – à l’exception de quelques criminels – une victime que la Suisse se doit d’accueillir à bras ouverts. Affirmation caricaturale, car qui demande l’admission d’office de tous les étrangers se prétendant persécutés? Il est évident que les déclarations de tout requérant doivent être soigneusement examinées et que sa demande doit être refusée si elle est infondée. Que cet examen soit conduit rapidement, à la bonne heure, mais pas dans la confusion et la précipitation, ni au mépris des droits de la personne et des valeurs fondamentales de notre pays!
Quant à la loi sur les étrangers, M. Barrelet n’en retient que les dispositions les moins contestables. Pourquoi passe-t-il sous silence la suppression de la liberté qui nous est actuellement reconnue d’aider un étranger en détresse, quelle que soit sa situation administrative?
L’aggravation exorbitante des peines encourues par les personnes qui, pour motif de conscience, passeront outre aux ukases de l’administration fédérale? La menace pesant sur les Eglises et autres organisations humanitaires qui portent secours à des requérants déboutés ou à des étrangers sans permis de séjour? L’abolition rétroactive du lien juridique entre un père étranger et son enfant si son mariage avec une Suissesse est annulé?
Empêcher les abus? Oui, mais pas à n’importe quel prix!

Philippe de Vargas
Lausanne

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