mercredi 7 décembre 2005

Le licenciement de Bajram Jakupi est requis par le SPOP

Voici le communiqué émanant de Philippe Villars de Morges qui est parvenu par email jusqu'à ce blog Asile.
La politique est un de ces combats qui ne connaît pas de trêve, pas même celle des confiseurs. Bajram Jakupi est en train d’en faire l’amère expérience. Il est couvreur et pendant qu’il parle de toit, les autorités parlent de lui. Dans un courrier adressé à son employeur, elles enjoignent son patron de Begnins à procéder à son licenciement pour la fin de l’année. Toutefois, ce ressortissant kosovar de 31 ans, arrivé en Suisse en 1993, ne veut pas se démoraliser pour autant, devant le spectre à nouveau brandi de l’expulsion. Je ne peux pas me laisser aller. Je suis le seul à travailler, j’ai une femme et trois enfants de
7, 6 et 3 ans qui sont citoyens suisses. C’est pour eux que je tiens le coup mais, je ne comprends pas cette manière de jouer avec les gens, confie-t-il en laissant poindre un soupçon de lassitude. Ce nouveau coup de théâtre dans un dossier qui n’en manque pas a le don d’irriter au plus haut point Eric Voruz qui, en tant que syndicaliste, n’oublie pas une vieille formule selon laquelle, la dialectique peut casser des briques. Pour lui, ce licenciement n’est rien d’autre qu’illégal et il
s’offusque que de telles mesures soient prises juste avant Noël. Au sein d’Unia, nous activons nos réseaux pour nous élever contre ces procédures de licenciements à la fois abusif et collectif car ils concernent tous les requérants d’asile qui occupent un emploi et par là même, contrairement à ce qu’avance M. Mermoud, ne coûtent pas cher à l’Etat, plaide-t-il encore. Enfin, quelle que soit sa casquette, il se dit une
nouvelle fois prêt à s’opposer par tous les moyens à des mesures de contrainte, contre un citoyen morgien dont il a contribué à ériger la défense en grande cause locale. Le 8 janvier dernier, Bajram Jakupi avait été convoqué au Service de la population (SPOP) et avait refusé de signer le plan de vol qui aurait scellé le retour définitif de sa famille vers le Kosovo. Depuis cette époque, il vit sa situation de requérant d’asile en sursis en allant pointer régulièrement auprès des
services de police.

Voir aussi la présentation de Bajram Jakupi dans parole de requérant

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