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Auteur de la motion, le radical Serge Melly pense que le Parlement n’a pas changé d’avis et qu’il acceptera donc le décret du gouvernement. «Parler déjà aujourd’hui de Cour constitutionnelle m’agace un peu, explique-t-il. Car ma motion n’était rien d’autre qu’une perche tendue pour essayer de régler toute cette histoire.» Même s’il sait que les compétences du canton en matière d’asile sont limitées, le syndic et député de Crassier demeure persuadé qu’«une exception peut être trouvée». «Dans mon village, une famille kosovare va bientôt être naturalisée. Elle n’est pourtant arrivée en Suisse que quelques mois avant que le pays devienne plus strict. Alors pour une question de mois, certains peuvent rester, d’autres doivent partir. C’est une injustice.» Le radical s’attend désormais à une intense bataille entre juristes.
Les partis de gauche, les Verts, les Eglises et la Coordination Asile réclament tous la suspension des renvois et regrettent que le gouvernement ne saisisse pas l’occasion de «régler la question une fois pour toutes», résument les Verts. La Coordination exige la levée de l’interdiction de travailler. Les socialistes dénoncent l’acharnement de la majorité du gouvernement «sur des personnes aux problèmes humanitaires graves». Le parti exige, via sa vice-présidente Cesla Amarelle, une décision «réellement politique plutôt qu’une nouvelle procédure qui peut durer deux ou trois ans.» Sur le projet de décret: «Il est illégal, violant le droit fédéral et la Constitution cantonale. La commission parlementaire devra l’amender pour le rendre acceptable.» Le PSV appelle les conseillers d’Etat radicaux à retrouver une politique de centre-droite. Le POP dénonce une majorité du Gouvernement blocherisée. Quant aux Eglises et à la communauté israélite, elles questionnent: «N’est-ce pas le moment pour le Conseil d’Etat de dire à Berne de régler ces situations.» Une conférence unitaire aura lieu mardi prochain.
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