Lisez la réaction de Muriel Langenberger, responsable des programmes enfance en Suisse de Terre des hommes dans le journal 24heures.
En quoi la Convention des droits de l’enfant n’est-elle pas respectée.
— L’Etat comme les cantons doivent appliquer ce droit international. L’intérêt supérieur de l’enfant, c’est regarder dans le cadre de chaque dossier si l’enfant lors de son retour aura de bonnes conditions d’éducation, de santé, de vie. La Convention prévoit d’entendre l’enfant sur ses souhaits, et donc de le faire participer à la prise de décision. Ce sont les points essentiels de ce texte, qui ne sont pas respectés. Avant d’ordonner le départ d’une famille, il est donc nécessaire d’évaluer les conséquences que cela peut avoir sur l’enfant. Nous estimons d’ailleurs que lorsque des enfants sont nés en Suisse, qu’ils y ont grandi, qu’ils se sont intégrés, il faut les garder. Terre des hommes s’inquiète aussi des conséquences, sur une personne mineure, de mesures de contrainte prises à l’encontre de ses parents.
— Vous avez interpellé le Conseil d’Etat, que répond-il?
— Nous avons eu des réponses sur des questions juridiques, sur les compétences partagées entre les cantons et la Confédération. On nous rappelle que les cantons sont là pour appliquer les décisions de renvoi. Mais la Constitution fédérale dit néanmoins que les cantons doivent appliquer la Convention des droits de l’enfant.
— Que va faire Terre des hommes si le blocage continue?
— On continuera à essayer de se faire entendre dans les milieux concernés. Nous allons également réfléchir sur la conformité de la Loi fédérale sur l’asile avec la Convention des droits de l’enfant. Nous espérons nous faire entendre aux Chambres fédérales.
— Combien d’enfants sont concernés dans le canton?
— Selon les chiffres récents du Service de la population, sur 270 requérants déboutés, il y a un tiers de mineurs, dont 67 enfants en âge de scolarité.
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