Les femmes enceintes et leurs enfants sont parmi les immigrants frappés par la décision d'Ottawa de réduire le financement des soins de santé offerts aux réfugiés, affirme un groupe de médecins s'opposant aux changements apportés au programme.
Les Médecins canadiens pour les soins aux réfugiés ont indiqué jeudi que trois mois après l'entrée en vigueur des compressions imposées au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI), celui-ci est plongé dans la confusion et les coûts inutiles, en plus de menacer les soins offerts. Le groupe de médecins a documenté des dizaines de cas de patients depuis l'annonce des changements, le 30 juin, y compris celui d'une jeune demandeuse de statut de réfugié, enceinte après avoir été utilisée comme esclave sexuelle. La femme, qui en était à 18 semaines de grossesse, n'a pas de couverture médicale pour les soins obstétriques.
Au dire du Dr Philip Berger, le PFSI est plombé par les problèmes et mal géré. La santé des réfugiés serait également mise à risque. Lors d'une entrevue, le Dr Berger indique que ces problèmes semblent affecter les femmes enceintes et leurs bébés de façon disproportionnée, en raison de la période de temps réduite durant laquelle ils ont besoin de soins. Les demandeurs de statut de réfugié doivent en effet attendre jusqu'à six semaines pour obtenir des soins de santé après avoir déposé leur demande.
Selon le Dr Meb Rashid, directeur médical de la clinique Crossroads au Women's College Hospital de Toronto, le gouvernement explique à certains des membres les plus vulnérables de la société qu'ils ne sont pas admissibles à des soins de santé pouvant leur sauver la vie.
L'attaché de presse du ministre de l'Immigration Jason Kenney, Alexis Pavlish, affirme toutefois que la majorité des cas recensés sont incorrects, et que tous les demandeurs ont le même accès aux soins de santé que les autres Canadiens.
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