Rome va limiter le nombre des réadmissions de requérants d’asile de la Suisse vers l’Italie grâce à une interprétation minutieuse de l’accord de Schengen-Dublin.
L’Italie limite le nombre des réadmissions de requérants d’asile de la Suisse vers l’Italie. Pour ce faire, Rome s’appuie sur une interprétation minutieuse de l’accord de Schengen- Dublin, qui règle les réadmissions.
Celui-ci fixe le principe selon lequel les requérants peuvent être renvoyés dans le premier pays dans lequel ils ont déposé une demande d’asile. Il stipule également que le premier pays d’asile est compétent pour déterminer les modalités de transport et le lieu d’arrivée lors des procédures de réadmission.
L’Italie utilise cette disposition pour limiter le nombre de transferts. Ainsi, la Suisse ne peut envoyer que trois personnes par jour à l’aéroport de Rome, a indiqué vendredi Michael Glauser, porte-parole de l’Office fédéral des migrations. Il confirmait une information parue jeudi dans l’«Aargauer Zeitung» et la «Südostschweiz» et vendredi dans la «Berner Zeitung».
Toutefois, la pratique n’est pas nouvelle, précise Michael Glauser. Les restrictions touchant l’aéroport de Rome sont ainsi en vigueur depuis 2009. Le porte-parole relève en outre que d’autres phénomènes compliquent les renvois. Rome n’accepte ainsi que les réadmissions effectuées par voie aérienne.
Les compagnies aériennes, elles, n’acceptent qu’un nombre limité de requérants par vol pour des raisons de sécurité, au maximum 5 personnes. Et les requérants eux-mêmes disparaissent parfois une fois reçu leur avis d’expulsion.
Malgré ces obstacles, le nombre de requérants renvoyés en Italie est relativement élevé, a indiqué Michael Glauser. En janvier 2011, 117 personnes ont été renvoyées. Et au total, entre décembre 2008 et fin janvier 2011, ce sont 2354 personnes qui ont été réadmises.
ATS relayée par la Tribune de Genève
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