Le personnel de l'aide aux requérants d'asile de l'Hospice général manifeste pour de meilleures conditions de travail et plus de moyens afin de mieux les prendre en charge.
Manifestation du personnel de l'Hospice Général © A. Boullé
Après des mois d'aller-retours de courriers et quelques entrevues entre la direction et le personnel, il était temps de prendre les choses en main. Le personnel de l'aide aux requérants d'asile est descendu dans la rue pour une manifestation ce jeudi à 16h.
Brandissant des pancartes, c'est devant le siège de l'institution (cours de Rive) que les assistants sociaux sont venus exprimer leur mécontentement: une surcharge de travail et un manque de moyens pour venir en aide aux requérants d'asile. L'action est symbolique: il s'agit de déposer devant les locaux une caisse représentant tous ces problèmes. Et de demander l'adoption de mesures concrètes.
Au dictaphone, Davide De Filippo, secrétaire du syndicat SIT, exprime ses revendications devant les manifestants qui scandent "On n'en peut plus", "Manque de moyens". La suppression des effectifs de moitié cause des problèmes évidents aux 6 personnes qui s'occupent actuellement de ces dossiers. Au-delà des conditions de travail "pénibles" et "périlleuses", M. De Filippo affirme que le personnel, qui croule sous le travail, ne peut effectuer de véritable suivi des dossiers individuels, laissant dans le désarroi nombre de demandeurs d'asile.
Une assistante sociale présente sur place va même plus loin en affirmant qu'une centaine de personnes est en ce moment sans assistance sociale. Situation qui ne va pas s'améliorer puisque le nombre d'arrivées dans les foyers ne cesse d'augmenter. Indignée, elle déclare: "Le manque d'interlocuteurs crée un ras-le-bol général et engendre des tensions dans les foyers". Propos soutenus par Davide de Filippo: "Ces tensions peuvent déboucher sur de la violence, mais c'est rare."
Aurore Boullé dans la Tribune de Genève
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire