Une étude du groupe "Médecins pour les droits de l'homme" publiée mercredi, révèle les épreuves extrêmes rencontrées par les demandeurs d'asile qui traversent le Sinaï pour gagner Israël.
Sur les 284 demandeurs d'asile que le groupe a pris en charge dans son dispensaire entre octobre 2010 et janvier 2011, près des deux tiers déclarent avoir été emprisonnés 59% avoir été emprisonnés pendant leur périple, et 52% avoir subis des violences sérieuses (privation d'eau et de nourriture, coups, brûlures au fer rouge, électrocutions, agressions sexuelles allant souvent jusqu'au viol, parfois collectif). Certains ont été enterrés vivants dans le sable.
Aux mains de véritables trafiquants d'esclave, ils sont parfois séquestrés et violentés, dans de véritables "camps de torture", jusqu'a que leurs familles ou leurs proches versent des rançons. 44% d'entre eux disent avoir été témoins de violence sur d'autres prisonniers, et parfois de violence mortelle, et 88% avoir été privés de nourriture pendant leur détention. L'ONG accuse les officiels israéliens d'ignorer le problème, et de refuser d'accorder des titres de séjours à ces demandeurs d'asile politique, et demande au ministère de la Santé de leur permettre, quel que soit leur statut, de bénéficier de l'assurance maladie israélienne.
Près de 200 éthiopiens et érythréens seraient actuellement détenus et réduits en esclavage dans des camps. Selon l'organisation, d'autres camps de ce type dans le Nord Est du Sinaï. La péninsule du Sinaï est devenue une sorte de No Man's Land, la zone de tous les trafics où cohabitent de véritables pirates, des trafiquants de drogue, d'esclaves ou d'armes. Les évènements en Égypte ont provoqué un reflux des troupes égyptiennes qui tentaient, tant bien que mal, d'assurer l'ordre dans le Sinaï, face notamment aux tribus bédouines dont certaines sont impliquées dans les trafics. Le Hamas, quant à lui, laisse fleurir ces trafics, les organise parfois, et en tire parti.
David Koskas pour israel-infos
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