Une quarantaine de membres du collectif «Droit de rester» a investi mardi soir l’église Saint-Jacques, à Lausanne, en soutien à quatre requérants d’asile menacés d’expulsion.
Mardi vers 18 h 30, une quarantaine de personnes membres du collectif vaudois «Droit de rester pour tou-t-es» a pris possession des locaux de l’église Saint-Jacques, à Lausanne. Parmi eux se trouvaient trois requérants d’asile attribués au canton de Vaud et en instance de renvoi de la Suisse.
Selon le collectif, il s’agissait notamment de faire réagir les églises réformée et catholique et ainsi pouvoir obtenir un vrai refuge pour ces migrants, à l’instar de ce qui s’était déjà produit en 2001 et en 2004.
Les deux églises ont déploré avoir été mises devant le fait accompli. Elles ont obtenu que le collectif quitte les lieux mercredi matin. Une discussion a ensuite porté sur la situation personnelle des trois migrants, une jeune femme et trois hommes, originaires du Kosovo, respectivement du Congo, de Macédoine et d’Albanie. Paolo Mariani, porte-parole d e l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV), précise que la délégation des deux églises a estimé de manière unanime qu’il fallait leur trouver un refuge, ainsi qu’à un quatrième requérant dans la même situation.
L’EERV a lancé les recherches pour trouver une paroisse de la région qui accepte d’accueillir les quatre personnes en instance d’expulsion. Hier en fin de journée, ce sont les locaux du Point d’appui, soit la pastorale des migrants, qui servaient de maison provisoire.
Teka, l’un des quatre migrants concernés, se trouvait hier soir au Point d’Appui. Il déclare être en Suisse depuis 8 ans, et en Europe depuis 20 années. Il affirme craindre pour sa sécurité s’il doit retourner au Congo. «C’est encore pire maintenant, après Mobutu, qu’avant. Et j’ai découvert que les autorités congolaises étaient au courant de tout ce que j’ai dit pendant la procédure de demande d’asile en Suisse.»
Un nouveau refuge devrait être trouvé aujourd’hui même dans la région lausannoise. «Nous avons des pistes, mais je ne peux pas encore dire où», conclut Paolo Mariani.
Jérôme Ducret dans 24 Heures
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