mercredi 4 août 2010

“A quoi ça sert de nous renvoyer ne Bulgarie ?”

Le passage ne dépasse pas les trois mètres de large. Murs de béton, enchevêtrement de matelas au sol, quelques bougies, des valises fatiguées en guise de placards. Le vacarme du train qui passe sur le pont au dessus et des rats qui musardent devant la grille à l'entrée. Là, à quelques centaines de mètres à peine du Palais de Justice et de la préfecture de Bobigny (Seine-Saint-Denis), s'entassent depuis deux ans trois familles, roms de Bulgarie.

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Ces derniers temps, la trentaine d'hommes, femmes et enfants préfèrent dormir dans le parc attenant : trop chaud et surtout trop peur d'être embarqués. Mardi, trois policiers sont venus leur intimer l'ordre de partir. «Ils nous ont dit qu'on avait trois jours pour retourner en Bulgarie et qu'ils tamponneraient nos passeports pour qu'on ne puisse pas revenir», raconte Kristova, l'une des occupantes. C'est son fils Stevan, 9 ans et vif comme tout, qui traduit du turc au français, secondé par son copain de classe Tinito, lui aussi issu de la minorité turcophone de Bulgarie. L'un comme l'autre n'étaient jamais ou presque allés à l'école dans leur pays d'origine, par manque d'argent ou discrimination de la part de l'administration locale, expliquent les parents.

Lire la suite de cet article de Cordélia Bonal dans Libération

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