A la tête d'une patrouille privée suréquipée, ce militant californien proche de l'extrême droite surveille la frontière mexicaine. Rencontre.
Glenn Spencer vient de hausser le ton. D'une voix profonde et cassante, il a mis au pas l'un des sept bergers allemands qui partagent son existence solitaire. Maté par le timbre menaçant de son maître, le chien a capitulé. Il s'est aplati sur la moquette comme une chiffe molle.
Jusqu'à l'incident, Spencer s'était exprimé d'un ton égal. Evitant soigneusement de s'enfoncer dans un discours trop radical, il avait même montré une certaine bonhomie et mesuré ses paroles. Avec sa rage à peine contenue, son râle guttural m'a gelée. Comme devinant mes pensées, Spencer a expliqué :
« Ils ne comprennent que ce langage, mais vous savez, j'adore mes chiens. Ce sont mes meilleurs compagnons. »
L'un des militants anti-immigration les plus dangereux du pays
Le Southern Poverty Law Center, qui traque les mouvements d'extrême droite aux Etats-Unis, considère cet homme très blanc aux yeux très bleus comme l'un des militants anti-immigration les plus virulents et dangereux du pays. Glenn Spencer s'en défend, évidemment.
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