lundi 7 décembre 2009

Marine Le Pen ne veut pas de minarets en France


NOUVELOBS.COM | 07.12.2009 | 10:25

La vice-présidente du Front national estime que les minarets sont un "débordement visuel sur la sphère public".

Marine Le Pen (Sipa)

Marine Le Pen (Sipa)

Je pense qu'il ne faut pas qu'il y ait deminarets" en France, a déclaré, dimanche 6 décembre, la vice-présidente du Front national Marine Le Pen, estimant qu'il s'agit d'un "débordement visuel sur la sphère public".
"Il faut arrêter l'ensemble de l'avancée des signes ostensibles qui est ressentie comme une provocation et qui crée un malaise profond chez les Français", a martelé Marine Le Pen, invité de l'émission "Dimanche politique" sur itélé.
Selon la numéro deux du FN, le référendum en Suisse pour l'interdiction des minarets a "portée continentale": "l'ensemble des peuples européens auraient voté de la même manière", a-t-elle estimé.


Pas contre les mosquées


Marine Le Pen ne s'est en revanche pas prononcée contre la construction demosquées. "Il peut y avoir des mosquées (...) qui soient modestes, financées avec l'argent des fidèles à l'exclusion de tout financement public (...) et il ne faut pas qu'il y ait de financement de la part d'Etats étrangers", a-t-elle déclaré.
Interrogée sur le débat sur l'identité nationale, la députée européenne a dénoncé "un Tiananmen politique". "On libère la parole et puis, quand la parole vous dépasse, quand on n'arrive pas à la gérer, à l'encadrer, on remet immédiatement le couvert", a-t-elle déploré, affirmant qu'"instruction a été donnée de manière systématique de maintenant étouffer le débat".
A ses yeux, "être français c'est appartenir à une lignée, c'est avoir une histoire commune, c'est avoir également des valeurs, des rites, des codes, un mode de vie à la française". Toutefois, "ceci n'empêche pas quelqu'un de devenir français, mais encore faut-il qu'il puisse et qu'il veuille s'assimiler".

Contre la burqa


Marine Le Pen s'est enfin prononcée pour l'interdiction de la burqa, "par la loi ou par décret". "Je crois que c'est un problème quasiment de sécurité publique, au-delà d'un problème de valeurs", a-t-elle souligné. "En France, on ne se balade pas masqué". En revanche, l'interdiction "n'est pas nécessaire pour le voile islamique dans la rue".

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