lundi 9 novembre 2009

Sondage sur les sentiments de la population à propos des étrangers

Publié par 24 heures (http://www.24heures.ch)

MIGRATIONS | Un sondage commandé par l'association "Ecologie et Population" décrit les sentiments de la population à propos des étrangers en Suisse. La méfiance diminue: plus de la moitié de la population (53,7%) estime que la proportion de 22% d'étrangers n'est «pas trop élevée».

ATS | 07.11.2009 | 15:12

En 1998, 52,3% de la population considérait la proportion d'étrangers - qui était alors de 19% - comme trop élevée, alors que 44,1% estimaient qu'elle n'était pas trop importante. C'est ce qui ressort d'un sondage identique effectué en 1998 et cette année par l'institut Isopublic.

Les résultats ont été publiés samedi par le Tages-Anzeiger et le Bund. Le sondage a été réalisé par téléphone entre le 21 octobre et le 3 novembre auprès de 1103 personnes de toute la Suisse. La marge d'erreur est de +/-3,1%.

Il a été commandé par l'association «Ecologie et Population» (Ecopop). Cette organisation estime que les conditions et la qualité de vie ne peuvent être maintenues que si la population mondiale se stabilise.

Les Alémaniques plus méfiants

Les résultats montrent que les Alémaniques sont les plus méfiants envers les étrangers. Ils sont 51% à trouver que leur proportion est trop importante. Cet avis n'est partagé que par 39% des sondés en Suisse italienne et 31% en Suisse romande.

Les Alémaniques sont aussi les Confédérés qui sont les plus nombreux (49%) à considérer la politique d'asile comme trop souple. Pour 42% d'entre eux, elle est tout à fait appropriée, et pour 8% elle est trop dure. En Suisse romande, 35% des sondés la trouvent trop souple, alors qu'ils sont 42% à partager cet avis en Suisse italienne.

En moyenne suisse, 45% de la population trouve la politique d'asile trop souple. Mais la comparaison avec le sondage de 1998 montre que les Suisses sont manifestement plus satisfaits aujourd'hui de la politique d'asile. Alors que seuls 29% des sondés la trouvaient appropriée il y a 11 ans, ils sont maintenant 42% à le penser. Trafic et mitage oppressants

Le sondage révèle en outre que les Suisses se sentent davantage dérangés par le trafic et la construction que par une densité trop forte de population.

Sept sondés sur dix ont dit se sentir oppressés par «trop de trafic». Presque autant de personnes interrogées souffrent d'un «trop important bétonnage et mitage de l'environnement». Sur ces deux points, le pourcentage de Romands à partager cet avis se situe au-dessus de la moyenne (75%, respectivement 72%).

Les Romands sont aussi ceux qui se sentent le plus fortement gênés par la densité de population. Avec un pourcentage de 47% qui sont de cet avis, ils se situent 6% au-dessus de la moyenne nationale. Ils dépassent de 8% les Alémaniques et de 17% les Tessinois.

La comparaison avec les résultats de 1998 révèle que la position des Suisses par rapport au trafic, au mitage du territoire et à la densité de population n'a guère changé.

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