Plusieurs associations mettent le gouvernement devant ses responsabilités: si rien n'est fait rapidement pour accueillir les demandeurs d'asile, c'est tout simplement un camp de réfugiés que ces associations dresseront au cœur de la capitale.
Le CIRE, Médecins sans frontières, Médecins du monde et Caritas ne décolèrent pas. 900 demandeurs d'asile sont à la rue, il y a urgence.
Ces 900 demandeurs d'asile doivent en principe être pris en charge et accueillis dans des structures par Fedasil. Mais Fedasil croule sous les demandes et les places manquent cruellement. Les solutions imaginées par le gouvernement ne seront opérationnelles qu'en juin prochain. Résultat: aujourd'hui déjà 1300 demandeurs d'asile sont accueillis dans des hôtels, dans des conditions qui ne sont pas tenables et sans l'accompagnement que la loi leur confère pourtant.
Pire, 900 personnes aujourd'hui ont tout simplement été renvoyées à la rue. Cela est inacceptable pour toutes ces associations. D'autant que la situation dure depuis des mois et des mois, sans que des solutions ne soient mises en place pour accueillir ces personnes comme le prévoit la loi.
Depuis des mois ces associations interpellent les ministres. Des solutions ont même été proposées, comme héberger temporairement ces candidats réfugiés dans des containers, en attendant que des places nouvelles se créent dans des bâtiments comme des casernes, par exemple -des sites ont même été identifiés. Mais rien ne bouge: l'hiver approche, le froid est déjà là.
Aujourd'hui ces associations menacent de dresser un camp de réfugiés au cœur de Bruxelles, capitale européenne, pour répondre à une situation d'urgence, comme c'est le cas dans les situations de guerre ou de catastrophe naturelle.
M.-P. Jeunehomme pour RTBF Info
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