Cette "votation", à l'initiative d'un parti de droite, s'est achevée à la mi-journée et les électeurs semblent avoir approuvé l'interdiction, a rapporté la télévision francophone après la clôture du scrutin.
Selon la télévision, qui se base sur des sondages sortie des urnes réalisés par l'institut bernois Gfs, une majorité d'électeurs et de cantons semblent avoir approuvé cette initiative, qui risque d'embarrasser le gouvernement helvétique dans ses relations avec les pays musulmans.
"C'est une immense surprise", a ajouté la télévision. Le gouvernement et le parlement avaient estimé cette initiative contraire à la constitution, qui reconnaît la liberté religieuse, et à la tolérance, valeur nationale.
A Genève, siège de plusieurs institutions humanitaires internationales, le vote favorable à l'interdiction recueille le soutien de près de 60% des électeurs, selon la télévision.
"ISLAMISATION"
"Nous voulons seulement mettre un terme à une islamisation plus importante de la Suisse, je veux parler de l'islam politique. Les gens peuvent pratiquer leur religion, aucun problème là-dessus", a déclaré à Reuters dimanche Walter Wobmann, l'un de chefs de file de l'initiative référendaire.
"Nous voulons éviter d'autres évolutions, les minarets, l'appel à la prière, la charia (loi islamique)", a-t-il ajouté.
La Confédération helvétique abrite plus de 300.000 musulmans, soit 4% de la population. Elle possède plusieurs centaines de mosquées, mais une minorité sont dotées de minarets. La controverse est née de la multiplication des demandes de permis de construire.
Le gouvernement a estimé l'an dernier qu'interdire ces constructions serait inconstitutionnel et susceptible d'entraver l'intégration des musulmans en avivant les tensions religieuses.
Pour les partisans du "oui", qui font valoir la liberté de culte garantie par la Constitution, les minarets n'ont pas de justification religieuse puisqu'ils ne sont pas mentionnés dans le Coran.
Avec 29% des suffrages lors des dernières législatives, le Parti populaire suisse (SVP), qui faisait campagne pour un "oui" au référendum, est devenu la première force parlementaire de la Confédération.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire