Le Grand Conseil estime qu'il est encore trop tôt pour clore définitivement le dossier des «523» requérants d'asile déboutés. Il a refusé hier de jeter aux orties un décret antirenvois voté en premier débat... il y a près de trois ans. Retour sur image. Janvier 2006. Au grand dam du ministre alors en charge de l'asile, Jean-Claude Mermoud, le Grand Conseil adopte en premier débat un décret bloquant les renvois des «523». Mis sous pression, le Conseil d'Etat vaudois accepte d'aller renégocier à Berne le sort de ces requérants d'asile déboutés. Le parlement décide alors de suspendre l'examen du décret.
Décembre 2008. Le texte litigieux réapparaît à l'ordre du jour du Grand Conseil. Le nouveau ministre de l'asile, Philippe Leuba, demande aux députés de faire un sort à ce texte considéré comme sans objet: presque tous les requérants concernés ont obtenu une régularisation. Presque, donc pas tous. C'est pourquoi la commission parlementaire chargée du dossier estime, à l'unanimité, qu'il n'est pas encore temps de le clore définitivement.
Au moment où la commission s'est réunie pour siéger, en mai 2008, douze requérants d'asile n'étaient pas fixés sur leur sort. Aujourd'hui, il en reste trois: deux sont en attente d'une réponse à leur demande de régularisation, et un a échoué à l'aide d'urgence, mais ne peut pas être renvoyé par la force.
En plénum, le député UDC François Brélaz appelle à «liquider cette affaire». Mais la majorité du parlement ne l'entend pas de cette oreille, et décide à une large majorité (79 oui, 40 non et 11 abstentions) de maintenir la pression jusqu'à ce que tous les cas soient réglés.
mercredi 17 décembre 2008
Les 523 restent d'actualité
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