vendredi 25 avril 2008

Le Conseil d’Etat renforce en urgence les effectifs du Service de la population

Après plusieurs années de crise, cinq personnes supplémentaires seront engagées pour venir à bout des retards du SPOP. Un article de Nadine Haltiner dans 24 Heures.

Philippe Leuba a obtenu l’engagement d’une task force au Service de la population.


A situation d’urgence, mesure ur­gente. Après plusieurs années de crise au Service de la population (SPOP) et suite à de nombreux témoignages de colère dans nos colonnes, le Conseil d’Etat a dé­cidé mercredi soir d’engager, dès l’été, cinq personnes supplémen­taires – trois juristes et deux secrétaires.
«Vous voyez, je respecte mes promesses!» lançait hier, non sans fierté, Philippe Leuba. Le conseiller d’Etat en charge du dossier avait en effet annoncé, en octobre 2007 déjà, la mise en place d’une task force spéciale, pour résoudre des retards de plus de quatre mois dans le re­nouvellement et l’octroi des per­mis B. Voilà qui est chose faite.
Mais si le politicien tient pa­role, il doit admettre que cette mesure reste provisoire. Le ren­fort n’est en effet prévu que jusqu’en décembre 2009. «La durée et le nombre de personnes à engager ont été estimés par la direction du SPOP. Cela paraît suffisant pour résoudre la crise. Fin 2009, nous verrons, en fonc­tion de la situation, s’il est né­cessaire de poursuivre les enga­gements. »
Mesure exceptionnelle

Et combien coûte cette task force? Rien. Pour obtenir l’aval de ses collègues, le conseiller d’Etat a dû compenser les dépen­ses à l’intérieur de son départe­ment. Ainsi, des ressources du Secrétariat général ont notam­ment été déplacées vers le SPOP. Une pratique peu habituelle en cours d’exercice. «C’est une me­sure exceptionnelle. En général, on ne peut pas engager du per­sonnel en cours d’année. Mais le Conseil d’Etat s’est rendu compte de l’urgence de la situation.» Reste que l’allocation des nou­velles ressources ne concerne que la division Etrangers. Or, selon le syndicat SUD, tous les secteurs sont touchés. «Le Conseil d’Etat propose le mini­mum pour essayer de prévenir les éclats de voix du personnel. Mais ce ne sera pas suffisant», analyse le syndicaliste Aristides Pedraza, qui revendiquera dès la semaine prochaine un audit sur les conditions de santé du per­sonnel.
Pour Philippe Leuba, au con­traire, le renforcement d’une di­vision soulagera aussi les autres. Et, selon lui, les premiers effets seront visibles dès cet automne.

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