jeudi 13 mars 2008

Les structures d’accueil doivent être améliorées

Treize associations qui défendent les droits des migrants déplorent les conditions de vie au Centre d’enregistrement de Vallorbe.
«La vie au Centre d’enregistre­ment et de procédure de Val­lorbe (CEP) est particulièrement difficile. Les conditions d’accueil s’y sont dégradées.» C’est ce qu’a affirmé hier l’avocat Jean-Michel Dolivo, au nom de 13 associa­tions et du PS vaudois qui défen­dent les droits des migrants.
Selon ces dernières, les ten­sions qui existent à Vallorbe sont notamment le fruit de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’asile. Une loi qui conduit à «un processus de négation du droit d’asile et à une déshumanisation des requérants». Depuis son in­troduction le 1er janvier, le CEP accueille environ 270 personnes en permanence. Or ce centre a été conçu en 2000 pour en hé­berger une centaine de moins. Il a été aménagé en vue de séjours de deux semaines et non de deux mois comme c’est le cas au­jourd’hui. Ces arguments figu­rent dans un papillon que les défenseurs des migrants desti­nent à la population vaudoise.
«De l’huile sur le feu»
Le document aborde aussi la motion déposée en décembre dernier par les radicaux vallor­biers. Cette intervention deman­dait à la Municipalité d’interdire l’accès de la gare aux requérants. «Il est inacceptable de jeter de l’huile sur le feu par une telle mesure, ouvertement ségréga­tionniste. Le rôle des autorités est plutôt d’agir par rapport aux préjugés existants à propos des requérants et de donner des ex­plications en vue d’atténuer les craintes de la population», re­prend Jean-Michel Dolivo.
Des améliorations sont cepen­dant perceptibles. «Le nouveau responsable de la gestion du cen­tre a apporté des changements qui donnent une atmosphère plus humaine», relève l’abbé Ar­nold, aumônier au CEP. De leur côté, le canton, Vallorbe et l’Of­fice fédéral des migrants ont consenti des efforts. «Mais c’est insuffisant. Les espaces de loisirs et d’échange et les possibilités de contact avec l’extérieur doivent absolument être améliorées», souligne l’avocat. «Sans oublier les enfants, plus nombreux de­puis quelques semaines», con­clut l’abbé Arnold.

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