Lela Dgandagavhili, dont le dossier fait partie des «523» requérants
déboutés, n'a pas pris l'avion qui devait la reconduire en Géorgie, le
14 novembre. Elle redoutait des représailles et une situation politique
instable. Cette femme d'origine georgienne, en Suisse depuis huit ans et
n'ayant commis aucun délit, n'a jamais obtenu l'asile politique qu'elle
réclamait. Pourtant son dossier est épais: à l'époque sa vie était
menacée en raison d'accusations politiques pesant sur son mari. Même si
aujourd'hui encore Lela Dgandagavhili craint pour sa sécurité en
Géorgie, elle a été sommée par les autorités suisses de rentrer. Son
départ était prévu pour le 14 novembre, de l'aéroport de Genève (nos
éditions du 4 et du 14 novembre). Toutefois, la Géorgienne n'a pas pris
l'avion. Depuis plus de deux semaines, elle vit cachée, changeant
d'endroit tous les trois jours.
Actuellement, elle se trouve dans un statut extrêmement précaire:
clandestine et sans ressources financières, son seul soutien est la
Coordination Asile Vaud. Elle serait amenée à travailler au noir ou au
gris, afin de subvenir à ses besoins. Elle peut en tout temps se voir
appliquer les mesures de contraintes en vue de son expulsion, mais
encore faut-il qu'elle soit interpellée lors d'un contrôle d'identité
inopiné.I
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