mercredi 6 septembre 2006

L'UDC veut mieux accueillir les vrais réfugiés !

Voici sans commentaires, l'opinion d'André Bugnon parue dans 24heures...

Bien des choses ont déjà été dites ou écrites à pro­pos de la révision des lois sur l’asile et sur les étrangers. Les opposants essayent, avec des ar­guments chocs, de toucher la sensibilité de l’électorat en quali­fiant ces lois d’inhumaines, d’inacceptables, voire de scanda­leuses du point de vue de l’éthi­que humaine.
Il n’en est pourtant rien et cette politique de la peur n’arri­vera pas à ébranler le bon sens des citoyennes et citoyens de ce pays. En effet celui ou celle qui est en danger dans un endroit de cette planète trouvera dans no­tre pays un refuge digne de ce nom et aura droit à l’asile tel que la loi le permet. Les modifica­tions des lois proposées au sou­verain n’enlè­vent rien à ce droit fonda­mental et au contraire amé­lioreront l’ac­cueil et l’inté­gration des personnes concer­nées.
L’expérience a démontré, per­sonne ne peut l’ignorer, que le nombre de personnes qui ont tenté d’abuser de notre loi d’asile est très élevé, puisqu’entre le 80 et 90% des requérants n’ont pas eu droit au statut de réfugiés. Comment leur lancer la pierre, puisque les lois actuelles permet­tent de telles anomalies? C’est bien pour cela qu’il faut corriger ces lois.
Premièrement, nous ne pou­vons pas offrir une situation ac­ceptable à tout un chacun. Si nous acceptons une immigration incontrôlée, cela se fera au détri­ment de nos propres conditions d’existence: augmentation du chômage, baisse des conditions sociales et augmentation des re­tenues salariales pour financer celles-ci, pression sur l’environ­nement due à une forte augmen­tation de la population, pro­blème d’intégration et choc des cultures par l’arrivée massive de population que nous n’avons pas le temps ni les moyens d’ac­cueillir comme il faut.
Secondement, en ne mettant pas en place des conditions plus précises, nous permettons à des personnes malintentionnées de demander l’asile alors qu’elles sa­vent pertinemment qu’elles n’y ont pas droit. Une partie se con­tente de profiter d’une situation plus favorable en attendant la décision de leur renvoi, alors qu’une autre se livre d’entrée à toute sorte de trafic pour profiter
au maximum de leur situation provisoire.
Troisièmement, avons-nous le droit de laisser penser à des gens qu’ils pourraient trouver un abri et une situation chez nous alors que leur statut ne répond pas à celui de réfugié et qu’il faudra de toute façon qu’ils retournent d’où ils viennent? Avons-nous le droit de laisser des organisations de passeurs faire miroiter un Eldorado à des pauvres gens en leur prenant leurs maigres éco­nomies, voire celles de toute leur famille, pour les abandonner dans un rafiot au milieu de la mer?
En s’opposant, les référendai­res deviennent les souteneurs de ces trafiquants et de cette mi­sère.
En acceptant la révision de ces lois, nous faisons savoir aux or­ganisations de passeurs et aux populations concernées qu’il est inutile d’entreprendre le voyage pour être refoulé d’entrée. Par contre les responsables du bu­reau des migrations, déchargés de tous les dossiers abusifs, auront le temps et les moyens à disposition pour entreprendre toutes les recherches concernant les personnes demandant refuge chez nous. Ainsi, si une personne entre sans papier mais décline son identité, son origine et les raisons pour lesquelles elle n’a pu sous l’urgence se munir de documents, elle trouvera une so­lution à son problème, car la véracité de ses dires pourra faci­lement être prouvée. C’est avec cette façon de faire et de pouvoir faire que nous améliorerons la qualité de l’asile chez nous aux personnes qui en ont véritable­ment besoin.

Aucun commentaire: