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De 50 à 70 Subsahariens ont tenté, lundi 3 juillet, un nouvel assaut (le premier depuis le drame de l'automne 2005) sur la triple frontière ceinturant Melilia. Bilan : 3 morts. Le même jour, deux embarcations ont échoué au large de Laâyoune. Bilan, plus lourd : 26 morts. C'est dans ce climat morbide que s'ouvre, lundi 10 juillet à Rabat, une méga conférence ministérielle, euro-africaine, avec 57 pays autour de la table. Objectif affiché à Bruxelles, par le premier ministre, Driss Jettou : faire du Maroc une tête de pont africaine en matière de lutte contre l'émigration. Une conférence parallèle, sur le même sujet, s'est tenue les vendredi et samedi derniers à Harhoura, réunissant 150 ONG altermondialistes. Il en ressort que la politique sécuritaire menée de concert avec l'Union européenne, nous mène droit dans le mur. Raisons invoquées : des frontières militarisées (autour de Melilia par exemple), des émigrés traités comme des sous-hommes et pris pour des criminels. “En bref, explique l'expert ès émigration, Mehdi Lahlou, nous acceptons de faire le sale boulot, en amont, à la place de l'Europe et cela nous coûte humainement très cher”. Face à cette logique du “tout ou rien”, les officiels marocains préfèrent la stratégie du step by step (pas à pas). “Au lieu de la confrontation, nous voulons amener les Européens à faire des concessions à terme”, déclare, confiant, Youssef El Amrani qui pilote la grand-messe de Rabat. Traduisez, le Maroc montre patte blanche en espérant un retour sur investissement. À voir...
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